Trois fois champions du Monde, quatre fois champions d’Europe, médaillés d’argent aux Jeux Olympiques Tout en battant régulièrement des records du monde en programmes courts et libres, Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron n’ont que 22 et 23 ans… Un palmarès hallucinant et ce n’est que le début. Nous avons recueilli les propos de Gabriella, un pur plaisir !Qui êtes-vous Gabriella et Guillaume ?

Nous sommes un couple de danse sur glace, originellement Clermontois, de 22 et 23 ans, actuellement vice-champions olympiques, 3 fois champions du monde et 4 fois champions d’Europe.

A quelle période tout a commencé ?

Nous avons tous les deux commencé à patiner dans le club de danse sur glace de Clermont-Ferrand. Ma mère, Catherine Papadakis était entraineur et nous a proposé de patiner ensemble quand nous avions 9 ans. Cela a bien fonctionné, et nous ne nous sommes jamais arrêtés!

A quel moment vous avez senti que vous pouviez devenir des grands champions ?

Cela est venu progressivement. Nous avions gagné notre première compétition, nous voulions gagner les championnats de France de notre catégorie, puis dans la catégorie suivante, etc…

Comment faut-il se préparer pour être à ce niveau-là et surtout y rester ?

Comme dans n’importe quel sport, cela demande beaucoup de travail et de sacrifices. Nous ne l’avons jamais ressenti comme tel, car nous étions habitués et passionnés. Mais quand je regarde l’enfance et l’adolescence des autres, c’est sûr qu’il y a une différence. Mais cela en vaut la peine !

30122423_10216207134195120_1996397274_oQuels conseils donneriez-vous à une petite fille qui voudrait faire carrière ?

Une petite fille, ou un petit garçon, je leur conseille de s’accrocher de ne jamais rien lâcher. Je leur dirais aussi de continuer les études, et de cultiver d’autres centres d’intérêts. D’abord parce que le sport est très imprévisible, ensuite parce que toutes les qualités et connaissances externes peuvent apporter beaucoup en tant que patineur.

Est-ce plus difficile, en tant que femme, de tout concilier, quotidien et haut niveau ?

Ça l’est, beaucoup, mais pas plus qu’un homme. J’étudie à l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand, et j’ai beaucoup de chance car ils m’aident beaucoup à pouvoir suivre une Licence en parallèle. Après, c’est sûr que les relations personnelles peuvent être compliquées, comme tous sportifs de Haut Niveau : les entraînements sont difficiles, les nombreux voyages, le sport passant toujours en premier. Heureusement, j’ai beaucoup d’amis compréhensifs !

Comment est constitué votre encadrement ?

Nous avons trois entraîneurs sur glace, un coach physique, puis des spécialistes dans des domaines différents : interprétation, ballroom, des chorégraphes, et plusieurs autres acteurs auxquels nous faisons appel suivant les besoins.

30121168_10216207145075392_2020780407_nPourquoi avez-vous choisi le Canada comme lieu d’entraînement ?

Nous nous entraînions avec Romain Haguenauer depuis deux ans, à l’issue desquels il a décidé de rejoindre l’école de Marie-France Dubreuil et Patrice Lauzon à Montréal. Nous avons ainsi décidé de le suivre.

Quel est le souvenir le plus fabuleux de votre carrière ? Le pire souvenir ?

Difficile de choisir, nous avons vécu tellement de choses ! Même les pires compétitions, sont celles qui nous font le plus rire maintenant ! On pourrait dire que les Jeux de Pyongchang, bien qu’ils comportent un de mes pires souvenirs, est une des plus belles expériences que nous avons vécu.

Quels sont vos objectifs ?

Nous sommes partis sur le prochain cycle olympique, déjà, et nous voulons continuer à inventer, nous réinventer, et aller chercher l’or que nous n’avons pas encore, l’or olympique en 2022.

Quels sont pour vous les plus grands patineurs et patineuses du monde ?

J’ai une admiration immense pour Aljona Savchenko ! Puis, bien sûr, on ne peut passer à côté de Torvill/Dean…

Est-ce que la concurrence est rude ?

Bien sûr, elle est très rude. Tous les autres couples travaillent très fort, et bien que beaucoup de gens semblent avoir l’impression que nous serons intouchables maintenant que les canadiens Virtue/Moir sont partis, je ne le crois pas.

Vous avez des passions particulières à côté?

J’ai toujours été passionnée de littérature, de théâtre puis d’Art en général.

Cizeron et Papadakis - public - Abaca.jpg Crédits photos : Mladen Antonov