Il n’y a pas qu’à Cannes qu’on remet des récompenses. L’année fut longue et périlleuse pour l’ASMCA, mais certains joueurs ont marqué …Il n’y a pas qu’à Cannes qu’on remet des récompenses. L’année fut longue et périlleuse pour l’ASMCA, mais certains joueurs ont marqué des points, ou bien simplement confirmé ce que l’on attendait d’eux. **
Le talent à l’état brut : Aliveriti Raka
Neymar est élu meilleur joueur de Ligue 1 en ayant joué seulement 20 matchs cette saison. Alors pourquoi ne pas parler de Raka ? Victime d’une rupture des ligaments croisés antérieurs du genou, en décembre dernier face aux Saracens au Stade Marcel Michelin, la saison du fidjien volant s’arrête nette. 13 Essais en 11 matchs, dont 3 face aux Sarries à Londres ! Des statistiques affolantes. Son profil explosif et perforateur a mis le feu à de nombreuses défenses de Top 14 et Champions Cup. Une véritable attraction, surtout quand on sait qu’il mesure 1m84 pour 94 kg, bien loin des monstres fidjiens qui foulent les pelouses du Top 14 tel que Nadolo, Botia ou Tuisova… A seulement 23 ans, l’avenir semble lui appartenir si ce dernier reste loin de l’infirmerie. Nul doute que son retour sur les terrains pour la saison prochaine sera scruté très attentivement par les clubs de Top 14 et le staff de l’équipe de France.
Le stakhanoviste : Remi Grosso
Alors qu’il devait arriver pour la saison 17/18, Remi Grosse a atterri à Clermont en février 2017 en qualité de joker médical. Malgré une volonté énorme, les premiers mois sont compliqués. Pas dans la peau d’un titulaire indiscutable, Grosso ronge son frein et attend son heure, tout en se donnant à 100%, en grappillant du temps de jeu sur quelques bouts de match. Mais son travail, sa rigueur et le soutien des coachs a fini par payer ! Ses performances sont de plus en plus abouties, et l’hécatombe au sein de la ligne des ¾ de l’ASMCA ont poussé Remi Grosso a endossé un nouveau rôle, celui de leader. Percutant et constamment dans l’avancée, il apparaît comme une véritable bouffée d’air frais pour les supporters et son staff. Le sourire retrouvé, ses performances le mèneront jusqu’à devenir l’homme du match avec les Bleus lors du Crunch au stade de France le 10 mars dernier. Grosso revient de loin, mais s’il reste à ce niveau-là, il sera essentiel pour Franck Azéma et son staff lors de la prochaine saison.
Morgan Parra, roi du Michelin
On a l’impression que Morgan Parra joue au rugby depuis la nuit des temps, mais il n’a que 29 ans. Propulsé très jeune sur le devant de la scène, on avait tendance à en demander peut-être beaucoup à un joueur qui voulait seulement jouer et grandir. Mais voilà, aujourd’hui, il est à son meilleur niveau, et il n’a que très peu d’équivalent. Leader, adroit au pied, métronome, possédant une excellente vision du jeu, dernier rempart…Les adjectifs et les noms ne manquent pas pour décrire le capitaine des jaunes et bleus. Depuis deux saisons il évolue à un tout autre niveau. ‘’ Je le suivrai à la vie à la mort ‘’ des mots forts de Benjamin Kayzer pour caractériser celui qu’on appelle _‘’le merdeux‘’. _Il a remporté l’année dernière, son deuxième titre de champion de France avec l’ASMCA, et il ne s’arrêtera pas là. Morgan Parra a récemment exprimé le souhait de vouloir rester toute sa carrière à Clermont, avec comme objectif d’aller rafler d’autres titres et notamment cette Champions Cup qui manque au tableau des trophées. Longue vie !
Aurélien Rougerie : Tchao l’artiste !
Rares sont les joueurs qui souhaitent vivre qu’une seule et même aventure. L’AS Rome a Totti, Clermont a Rougerie. Le monument s’arrête là. L’histoire d’amour a duré, le plaisir a été prolongé. 418 rencontres, 96 essais, un club. L’Emblème de tout un peuple. L’Auvergne le remercie et il remercie l’Auvergne, car l’un et l’autre se sont énormément apportés. Sa sortie ne fut que plus belle pour son dernier match face à Toulouse, sous l’ovation de tout un stade en fusion, des joueurs Toulousains et Clermontois. Il a marqué l’histoire de l’ASM et du rugby français, c’est une belle page qui se tourne remplie d’émotion. Aurélien qui intégrera la cellule de recrutement de l’ASMCA d’ici quelques semaines, va tout faire pour continuer à transmettre sa passion de l’ovalie à son prochain, et fera sûrement office de conseiller auprès des plus jeunes qui fouleront les pelouses du Michelin, car c’est comme ça que cela fonctionne quand on devient un vieux briscard non ?