L’Equipe de France défiera en novembre l’Afrique du Sud, l’Argentine et les Fidji, pour ces rencontres Jacques Brunel a convoqué …#### L’Equipe de France défiera en novembre l’Afrique du Sud, l’Argentine et les Fidji, pour ces rencontres Jacques Brunel a convoqué sept joueurs de l’ASM Rugby. Un chiffre important qui aurait pu encore gonfler sans des choix forts du sélectionneur français.**
Ils sont dans la liste :
– Sebastien Vahaamahina :
Le géant deuxième ligne s’installe durablement en équipe de France. En perpétuelle progression il semble maintenant le premier nom inscrit pour le paquet d’avants des Bleus. Une régularité, un talent qui en fait déjà à 26 ans un taulier. Les retours du vieux briscard Maestri ainsi que du jeune Gabrillagues permettent différentes associations, plus en puissance avec l’ancien Toulousain, plus mobile avec Iturria ou Gabrillagues.
– Arthur Iturria :
Comment s’en passer ? En deuxième ou en troisième ligne, le jeune joueur longiligne est hallucinant cette saison. Meilleur joueur de son équipe sur les trois dernières rencontres, son abattage sera primordial pour l’Equipe de France en ces temps difficiles. Il ne lui reste plus qu’une chose à faire, réaliser les mêmes performances au niveau international, il pourrait alors devenir rapidement un taulier du groupe des Bleus.
– Wesley Fofana :
De retour sur les terrains depuis le début de saison, le centre revient au sommet de son art. Auteur d’un démarrage en fanfare pour l’exercice 2018-2019, récompensé au passage cette semaine par l’Oscar du Mois midi Olympique, Fofana postule pour une place de titulaire au centre de l’attaque. Reste à savoir avec qui il sera associé entre Gael Fickou, étincelant avec le Stade Français ou Mathieu Bastareaud, capitaine des dernières sorties des Bleus.
– Rémi Lamérat :
Moins dans la lumière que son coéquipier, Rémi Lamérat est toujours solide, généreux dans l’effort et un régulateur important de la ligne d’attaque clermontoise. Sa place n’est pas garantie dans le XV de départ Français. En concurrence avec Fickou, Bastareaud et Doumayrou il peut faire jouer sa complémentarité et ses automatismes avec les autres Auvergnats du groupe (de surcroît avec Fofana). Autre arme à son actif, son abattage en défense peut lui offrir une chance contre une grande nation comme l’Afrique du Sud.
– Morgan Parra :
Le patron est de retour après sa blessure en Nouvelle-Zélande, en ballotage avec Baptiste Serin, très bon en ce début de saison, et la surprise Antoine Dupont (qui reprend à peine l’entraînement avec Toulouse après sa longue blessure) le numéro 9 clermontois devrait être associé à Lopez pour cette tournée. Son expérience, sa gestion des rencontres ainsi que son caractère devrait en faire le vrai chef de file du XV de France.
– Camille Lopez :
Absent des derniers rassemblements à cause de sa blessure, l’ancien titulaire des Bleus a l’ouverture revient boosté par un excellent début de saison. Avec pour seule concurrence Anthony Belleau, le natif de Mauléon devrait retrouver son trône d’ouvreur en chef. Il en a le talent, mais à un poste où la stabilité est primordiale il va devoir reprouver immédiatement, au risque de voir ressurgir un débat permanent depuis de nombreuses années.
– Damian Penaud :
La reconversion au poste d’ailier a commencé en club, elle devrait se poursuivre en Bleu pour le jeune talent clermontois. Dans une liste où Jacques Brunel n’a convié que trois ailiers (Fall, Médard et Thomas) et aucun arrière, Penaud semble destiné à évoluer à l’aile. Une position où il peut exploiter ses qualités extraordinaires de vitesse, de puissance et même d’extension pour les passes aux pieds de son chef d’orchestre en la personne de Camille Lopez. Si Teddy Thomas semble partir avec une longueur d’avance, il faudra bien un arrière (Fall ou Médard). Le fils d’Alain a une vraie carte à jouer, la seule interrogation c’est sa capacité à défendre sur son aile. En affrontant l’Afrique du Sud des bombes Dyantyi et Kolbe ou encore les toujours virevoltants ailiers fidjiens ce sera l’occasion de rassurer.
Ils ne sont pas appelés :
Heureusement pour l’ASM il restera quelques joueurs au club car en rajoutant les deux fidjiens Yato et Tuicuvu c’est une véritable hécatombe pour les doublons, mais certains pour leurs performances individuelles l’aurait méritées.
Les piliers Etienne Falgoux et Rabah Slimani :
Les deux cas sont différents, mais il n’a échappé à personne que la mêlée auvergnate se porte extrêmement bien en ce début de saison. A part l’épisode rochelais peut-être, où comme par hasard les deux piliers français n’étaient pas titulaires. Etienne Falgoux produit du centre de formation n’est pas le plus médiatique de l’effectif. Mais il faut remarquer sa progression, constante, son travail dans les rucks et sa tenue en mêlée. À 25 ans l’avenir lui appartient, et doit progresser dans le jeu courant pour devenir incontournable. Rabah Slimani subit lui la révélation Demba Bamba appelé à 20 ans en équipe de France. Uini Atonio pas toujours irréprochable en mêlée lui a aussi été préféré, au moins Clermont sera toujours armé en première ligne pendant les doublons.
Troisième ligne :
Damien Chouly et Alexandre Lapandry, deux anciens internationaux ne sont pas de l’appel. Leur absence paraît plutôt logique, leur temps de jeu étant limité avec l’ASM en ce début de saison. Si Lapandry peut encore y croire, Chouly semble avoir du mal à retrouver son niveau. Le débat pourrait se déplacer sur Judicael Cancoriet, son abattage énorme n’a pas été récompensé, le staff de l’équipe de France lui préférant Bernard Le Roux peut être pour son expérience. Ou alors est-ce Arthur Iturria le fautif si Jacques Brunel décide à son tour de le faire jouer sur l’aile de la troisième ligne ?
Les ailiers :
La sensation Raka était pressentie, attendue même. Le choix de ne pas le prendre n’est sûrement pas sportif, mais plutôt politique. Bernard Laporte s’étant engagé à ne pas appeler de joueurs étrangers, il a d’ailleurs remercié Jacques Brunel d’avoir respecté son choix. Comme pour le Montpellierrain Willemse dès que les démarches administratives auront abouti, Aliveriti Raka fera parler la poudre avec les Bleus. De son côté Remy Grosso reste aussi à Clermont, il paye son manque de polyvalence avec l’arrière et un début de saison tronqué par les blessures.
Crédit photo : Le Parisien – Arnaud Journois