Remy Falgoux, a grandi sur des skis et ça se voit ! Membre des équipes de France de ski alpin, et performeur hors pair, il fait, à 22 ans, la fierté de sa région natale.Bonjour Remy tu peux te présenter rapidement ?

Je m’appelle Remy Falgoux, j’ai 22 ans, Je suis originaire de Super-Besse. Je suis membre des équipes de France de ski alpin et étudiant en licence Staps à Grenoble au sein d’un système haut niveau.

Depuis combien de temps pratiques-tu le ski alpin ?

Depuis que j’ai 18 mois, ensuite j’ai intégré le club de ski de Super-Besse jusqu’à mes 14 ans, j’ai ensuite changé de club afin de progresser. Je suis aujourd’hui licencié au club des sports des Menuires.

Tu as débuté à Super Besse, cette station a pour réputation d’avoir des pistes techniques, est-ce vrai ?

Oui c’est sûr, mais Super Besse est une super station pour apprendre le ski alpin. Elle est accessible à tous que ce soit pour un débutant ou pour des skieurs plus aguerris.

Tu t’entraînes où désormais ?

Pour la préparation physique nous sommes au centre national d’entraînement à Albertville. Lors de nos entraînements de ski il arrive que l’on aille directement sur les glaciers en Suisse ou en Italie. Pendant l’hiver, je m’entraîne dans différentes stations, que ce soit en France, en Suisse, en Autriche ou Italie.

Peux-tu nous rappeler tes derniers résultats ?

J’ai fini sixième des championnats de France de slalom géant et huitième en coupe d’Europe de slalom géant.

Quelles sont tes ambitions pour cet hiver ?

J’aimerais terminer dans les dix premiers du classement général de la coupe d’Europe de slalom géant, et après pourquoi pas participer à plusieurs coupes du monde !

Comment ça se passe la préparation pour un skieur de haut niveau tout au long de l’année ?

La première phase comporte la préparation physique, qui s’étale de mi-mai à mi-août, aujourd’hui cette phase est très importante pour l’optimisation de la performance dans un premier temps mais aussi pour la prévention des blessures.

On commence à skier fin août avec un stage sur un glacier en Suisse ! On enchaine ensuite avec un stage de trois semaines en Argentine. Une fois revenu en France, on attaque une période beaucoup plus compliquée en Octobre/début Novembre à cause des conditions météorologiques. On alterne entre entrainement physique et la pratique. Pour la dernière étape on part en Suède mi-novembre pour peaufiner les derniers réglages et préparer les premières courses.

Quand attaques-tu la compétition ?

Début Décembre ! Le nombre de courses varie en fonction des disciplines et des athlètes. L’année dernière j’ai participé à 60 courses !

Sur quoi es-tu jugé lors d’une compétition ?

On est jugé uniquement sur la vitesse, il n’y a pas de note de style comme d’autres sports le seul juge est le chrono.

Il y a des facteurs que tu dois respecter ?

Oui bien sûr, il y a plusieurs règles à respecter. Il y a plusieurs disciplines dans le ski Alpin (Slalom, slalom géant, super G, descente et combiné). Ce qui les différencie c’est principalement l’espace qu’il y a entre les portes ainsi que la longueur des skis. En slalom les skis mesurent 1m65 tandis qu’en descente ils font 2m15.

Tu as une personne qui t’inspire dans ce sport ?

Marcel Hirscher, vainqueur du classement général de la coupe du monde sept fois d’affilé, et champion olympique. Ce qui m’impressionne le plus c’est sa capacité à minimiser le facteur chance à chaque course, il arrive à optimiser au maximum sa préparation physique, mentale et aussi son matériel.

Tu te lances des défis personnels ? Par exemple rider ou skier sur telle ou telle montagne ?

Mes défis sont plutôt pendant la préparation physique, Je cherche à m’améliorer et à faire ressortir le meilleur de moi-même. Durant la saison, c’est difficile d’aller skier pour soi on est toujours à l’entraînement ou en course, mais aller skier en Islande serait un réel défi !

Ton plus beau souvenir c’est quoi ?

Le championnat de France dans ma station d’adoption (les Ménuires) où j’ai été champion de France juniors de combiné !

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ? Un titre de champion que tu pourrais fêter à la prochaine Saint-Cochon sur tes terres Bessardes ?

Dans un premier temps réussir mes objectifs de la saison, ensuite c’est d’atteindre la coupe du monde et d’être le meilleur possible. Ça serait incroyable mais pour l’instant j’ai encore beaucoup de travail avant de déloger les athlètes comme Alexis Pinturault, trois fois médaillés aux jeux olympiques, Victor Muffat-Jeandet et Steve Missilier médaillé aux JO eux aussi. On va continuer à s’entraîner et on verra ! Mais c’est sûr que c’est une motivation !

Crédit photo : club des sports Les Menuires