Victorieuses difficilement à Lons le week-end dernier, l’ASM-Romagnat reçoit Blagnac (2ème ) en baisser de rideau des garçons au Miche…Victorieuses difficilement à Lons le week-end dernier, l’ASM-Romagnat reçoit Blagnac (2ème ) en baisser de rideau des garçons au Michelin, une formidable fête pour le rugby féminin et les filles du coach Fabrice Ribeyrolles :**

C’est particulier de jouer en baisser de rideau des garçons ?

C’est une formidable promotion pour nous, pour notre sport, le rugby féminin est en pleine progression après la magnifique tournée des Bleues. On veut montrer le niveau du Top 16, le niveau du rugby auvergnat, c’est aussi l’occasion de mettre en avant le travail des joueuses dans le temple du rugby auvergnat. J’espère que les supporters resteront, nous encouragerons et que certains vont découvrir la qualité de notre jeu. Nous allons jouer juste après le match des garçons, dans la dynamique, le public sera encore chaud, je peux vous dire que quand nous avons demandé à Blagnac de décaler le match de Dimanche à Samedi, elles étaient très contentes.

Après nous sommes un club formateur, si cette rencontre peut donner envie à des petites filles d’essayer le rugby, nous sommes aussi là pour ça, pour donner envie d’essayer, Romagnat fait énormément pour l’accueil des jeunes filles. Beaucoup de joueuses de l’équipe une viennent de notre formation, de la région. C’est plus qu’un coup de pub ce match, c’est aussi le salaire de mes joueuses, l’ensemble de l’effectif est amateur, elles travaillent comme des dingues, s’entrainent parfois jusqu’à six fois par semaine, leur récompense ce sera les applaudissements du Michelin.

 Jouer sur la pelouse du Michelin c’est un avantage sportif ?

Nous avons un jeu fait de vitesse de débordement, vitesse d’action et de passes, le week-end dernier contre Lons dans la boue, ou face à Rennes chez nous, nous ne pouvions pas développer notre jeu, c’était très compliqué. Donc affronter Blagnac sur la pelouse hybride du Michelin, c’est parfait pour nous. S’il n’y a pas de pluie ce sera des conditions idéales pour jouer notre rugby. L’an dernier nous y avions affronté Rennes, cette ambiance, cette pelouse nous avait fait faire un bon match et échouer au bout du suspens, avec notre progression ça pourrait faire la différence. On aimerait accrocher notre premier gros au tableau de chasse, mais Blagnac joue aussi un très beau rugby de mouvement, c’est l’affiche parfaite pour mettre en avant notre sport.

Quel est l’objectif du club cette saison ?

C’est d’atteindre les quarts de finale, d’être dans les quatre premiers, après en phases finales, tout est possible. Nous sommes troisièmes, il nous reste cinq matchs, tout est encore jouable, mais cette rencontre est très importante, Blagnac est allez gagner chez nos concurrents directs que sont Rennes et le Stade Français, en gagnant on prendrait des points « bonus ».

Il y a de vrais écarts de niveaux dans ce championnat de Division 1 Féminine ?

Oui c’est vrai, mais vous savez c’est un nouveau championnat, la formule a changé. Nous sommes passés de 8 à 16 clubs, donc il y a forcément un temps d’adaptation pour toutes les équipes qui arrivent. Il faut leur laisser le temps de se construire, de se structurer, nous l’avons vu quand nous sommes montés il y a maintenant deux ans et demi. Nous avions vraiment souffert car tout change, la vitesse, la puissance, le niveau tout simplement. En un an nous avions beaucoup appris déjà, l’année suivante on prenait déjà beaucoup moins de scores sévères, et au fur à mesure on progresse. Donc il ne faut pas juger les équipes en difficulté dans ce championnat, il faut leur laisser du temps, certaines prennent 60 points mais cela arrive aussi en Top 14 !

Rouen et Villelonguet sont en difficultés mais en travaillant dans deux trois ans ils titilleront les équipes du haut de tableau.

Deux équipes en dessous donc mais aussi deux équipes au dessus ?

Je pense que Montpellier est très au dessus, ils sont déjà à 9 victoires en 9 rencontres, avec huit bonus offensif. C’est une très belle équipe, championne de France avec en plus des recrues de niveau international pour les renforcer, c’est là peut-être où le bât blesse par rapport au fonctionnement de notre championnat. Parce que si tous les ans les équipes comme Montpellier recrutent des internationales en puissance pendant que toutes les autres équipes du championnat sont dans la formation, il y aura un trop gros écart avec les autres formations. C’est un problème de structuration je pense, mais je regarde le football féminin, plus personne ne s’intéresse au championnat de France féminin, on sait que Lyon sera champion de France chaque année sans perdre de match, je ne veux pas qu’on devienne pareil. C’est le seul défaut de notre championnat, il faut qu’on se structure pour que toutes les joueuses ne soient pas concentrées dans deux clubs.

L’objectif c’est d’aller chercher Blagnac ?

Oui, c’est notre objectif, depuis que nous sommes en première division on se rapproche chaque année du haut de tableau, la suite logique de notre évolution c’est d’aller rivaliser avec des équipes comme Blagnac et Montpellier. Montpellier le match à la maison en Septembre, à la 70 ème minute, nous étions encore en course pour gagner, après nous avons craqué sur la fin, mais on se rapproche. On commence à rivaliser, le but c’est de chaque année les embêter un peu plus. Jusqu’à s’offrir un gros à la maison, pourquoi pas ce week-end contre Blagnac d’ailleurs.

Crédit photo : ASM-Romagnat