Après un match de très haute qualité sur la pelouse du Stade Marcel Michelin entre l’ASM Romagnat et la formation de Blagnac, Caroline T…Après un match de très haute qualité sur la pelouse du Stade Marcel Michelin entre l’ASM Romagnat et la formation de Blagnac, Caroline Thomas fait un retour et de ses perspectives à l’avenir.
Bonjour Caroline, comment avez-vous ressenti ce match au Michelin ?
Je l’ai ressenti super bien, c’était très cool, une très bonne ambiance. Quand nous sommes rentrées sur la pelouse, il y avait un peu plus de 6000 spectateurs. Nous avons senti que le public nous poussait dès le départ. C’est très motivant de jouer au Marcel Michelin et surtout devant un public nombreux.
Quel a été votre discours de capitaine dans les vestiaires ?
Comme d’habitude, il n’y avait pas de discours spécifique. Il y avait certaines joueuses un peu stressées, quoiqu’ il y en avait pas mal qui avaient joué l’an dernier contre Rennes dans ce même stade. Malgré cela, c’est toujours une pression supplémentaire. Je voulais qu’on prenne du plaisir et c’est ce qu’on a fait. Nous voulions également montrer un beau visage pour notre club et pour notre sport.
A votre avis vous l’avez montré le beau visage ?
Nous avons eu de très bons retours, il est vrai que nous avons mis de l’engagement. Il y a des joueurs de l’ASM Clermont-Auvergne qui sont restés, et ils ont été étonnés de nous voir à ce niveau là. Malgré la défaite, nous avons montré de belles choses et tant mieux pour le rugby féminin.
Qu’est-ce qu’il a manqué pour remporter ce match ?
Nous avons manqué de maîtrise je pense. L’expérience nous a peut-être fait défaut, et parfois nous avons perdu notre lucidité, qui nous aurait permis certainement de gagner. Nous étions en train de rivaliser avec cette équipe de Blagnac, demi-finaliste chaque année. Quand on mène 15-14, on s’est dit on joue tranquillement, pas de pression, restons sereines. Passer de 3-14 à 15-14, contre Blagnac, c’est une belle perf !
Quel est le programme à venir ?
Nous allons passer les fêtes dans un premier temps. Et puis, nous allons avoir un championnat à dix, première année qu’il est mis en place par la fédération. Autrement la trêve serait trop longue. Ceci jusqu’au retour du tournoi des six nations.
Vous allez être sélectionnée en équipe de France ?
J’espère ! La liste n’est pas encore sortie. Je suis contente de moi sur la dernière tournée, alors j’ai une chance. Le tournoi démarre fin janvier. Les anglaises sont nos éternelles rivales. L’an dernier nous les battions à Grenoble, dans un stade en feu, avec un match de folie. Je me doute qu’elles vont s’en rappeler. Les irlandaises, sont un peu plus irrégulières, elles ont fait une coupe du Monde décevante, les Six Nations également.
A votre avis que manque t-il au rugby féminin pour percer ?
La fédération met de plus en plus de choses en place pour nous aider. Nous internationales, par exemple, avec les contrats. Ce qui nous aide aussi, c’est de se rapprocher avec les clubs masculins, l’ASM, Montpellier, le Stade Toulousain, etc… Les résultats sont importants, plus ils seront positifs, plus les gens nous regarderons. Et plus les médias parleront de nous ! Nous avons battu la Nouvelle-Zélande, ce résultat a été largement médiatisé.
Aimeriez-vous entraîner après votre carrière ?
Oui, j’aimerais passer mes diplômes. Je suis très "éducation", et entraîner une équipe m’intéresserait vraiment. Notre sport inculque des valeurs, je trouve qu’elles peuvent être tellement bénéfiques dans la vie de tous les jours.