Pour la douzième journée du Top 14, le leader clermontois recevait son dauphin le Stade Toulousain. Au terme d’un match terne, les deu…Pour la douzième journée du Top 14, le leader clermontois recevait son dauphin le Stade Toulousain. Au terme d’un match terne, les deux équipes se quittent dos à dos 20-20, statu quo en tête du classement.**
On avait tous besoin d’un grand match, d’une magnifique rencontre de rugby entre les deux plus belles équipes de ce Top 14. Dans le contexte actuel dramatique du rugby français, on pouvait rêver d’un cadeau de Noël avant l’heure, d’un petit bonbon de rugby à déguster avant le Réveillon, il n’en fut rien.
La rencontre, physique, dure, marquée par de nombreux blessés de chaque côté, est restée globalement décevante par rapport au potentiel des deux formations. Le Michelin s’était préparé à une belle fête, il aura vite était éteint par des arrêts pour blessures ou commotion, Lee (31’), Mermoz (42’) et Tolofua (59’) sont tous sortis gravement blessés. D’autres ont eu plus de chance comme Abendanon ou Bonneval mais le combat fut rude.
Après une période d’observation, où chacune des deux formations a inscrit trois points, l’ASM inscrit le premier essai du match après une belle combinaison en touche qui envoie Naqalevu exploser le dernier défenseur (9’). Un premier essai qui vient récompenser la belle défense clermontoise et sa précision offensive. Les leaders vont même faire le trou sur un exploit personnel de Fofana qui décale Betham pour prendre le large (25’). On pense alors que l’ASM va dérouler comme à chacune de ses sorties à domicile depuis le début de saison. Surtout que la fin de la première période, toujours globalement équilibrée, permet à Clermont d’être largement en tête à la pause, 17-3.
Le Michelin a tremblé
Au retour des vestiaires c’est une équipe méconnaissable qui rentre sur la pelouse. Clermont est dominé, ne touche plus véritablement le ballon jusqu’à la 64′. Une éternité, passée à défendre, arcboutée dans ses 22 mètres face aux assauts toulousains. Peu inspiré et s’appuyant principalement sur du jeu au près, le Stade parvient tout de même à faire craquer l’ASM, d’abord par un carton jaune pour Vaahamahina (50’), puis finalement sur joli coup de pied croisé de Ramos pour Lebel (55’).
Une petite réaction clermontoise offre trois points de plus par la botte de Laidlaw (65’), mais Toulouse ne désespère pas. Sur une belle action longue de 80 mètres et un exploit du centre Ahki, Ntamack vient ramener les Toulousains à trois petits points (69’).
La fin de rencontre est entièrement pour les visiteurs, et le Michelin aurait très bien pu tomber sans un retour exceptionnel de Peter Betham sur Bonneval qui filait à l’essai après une interception (75’). Au terme d’un groupé pénétrant de 13 Toulousains, le club haut-garonnais récupère la pénalité de l’égalisation que Ramos convertit après la sirène (80’).
Un match nul, globalement décevant dans le jeu, et le premier véritable accroc dans la saison parfaite de Clermont. La réaction à Perpignan sera sûrement au rendez-vous.
Compositions :
ASM : 1) Falgoux, 2) Kayser, 3) Zirakashvili, 4) Timani, 5) Vahaamahina, 6) Iturria, 7) Cancoriet, 8) Lee, 9) Parra (cap), 10) Lopez, 11) Penaud, 12) Fofana, 13) Naqalevu, 14) Betham, 15) Abendanon.
Remplaçants : 16) Ulugia, 17) Uhila, 18) Jedrasiak, 19) Yato, 20) Laidlaw, 21) Nanai-Williams, 22) Lamerat, 23) Falatea.
Stade Toulousain : 1) Neti, 2) Mauvaka, 3) Aldegheri, 4) Manukula, 5) Galan, 6) Placines, 7) Madaule, 8) Kaino, 9) Dupont, 10) Ramos, 11) Lebel, 12) Mermoz, 13) Ahki, 14) Bonneval, 15) Medard.
Remplaçants : 16) Marchand, 17) Baille, 18) Faasalele, 19) Axtens, 20) Tolofua, 21) Pages, 22) Ntamack, 23) Van Dyk.