Originaire de la Lozère, Charlotte Roux est licenciée dans le club d’Arlanc pour la Pétanque, mais aussi du côté de Mende pour son autre sport, le Handball. Entrevue avec une fille qui, selon la légende, serait née sur un boulodrome !
Bonjour Charlotte, pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Charlotte Roux, j’ai 21 ans, j’habite à Mende en Lozère. Je suis titulaire d’un Bac ST2S et d’un CAP petite enfance. L’année prochaine je souhaiterais faire BPJEPS afin d’être éducatrice sportive. Je fais de la pétanque en Auvergne dans mon club d’Arlanc et du Handball à Mende, au Mende Gévaudan Club.

Depuis combien de temps jouez-vous à la pétanque ?

Je joue à la pétanque depuis que je suis toute petite. C’est un « truc » de famille.

Comment est venue cette passion ?

Grâce à ma famille car depuis que je suis petite je suis mon père avec ma mère et mes sœurs lors de ses compétitions. Les pétanqueurs de Mende m’ont d’ailleurs longtemps répété que j’étais née dans un boulodrome car nous étions toujours présentes lors des compétitions de mon père depuis mon plus jeune âge.

Comme vous nous l’avez dit précédemment, vous êtes une mendoise. Pourquoi venir jouer en Auvergne ?

Lors d’un concours à Saint-Chély d’Apcher, j’ai joué contre deux jumelles Marie et Manon Androdias. Nous nous sommes tout de suite bien entendu. On a donc commencé à discuter sur les réseaux sociaux. A partir de là, elles m’ont proposé de venir jouer avec elles en Auvergne. J’ai vu cette proposition comme une opportunité. Il y a des stars de la pétanque qui sont licenciées dans ce club, des joueurs qui étaient mes idoles de jeunesse. Le seul point négatif : la route. J’ai décidé de prendre le risque, c’était quitte ou double pour moi. Je ne regrette absolument pas mon choix, grâce à ce club j’ai pu vivre des moments incroyables, j’ai rencontré des personnes formidables, Marie et Manon sont devenues de vraies amies. L’amitié qui s’est créée entre nous m’a permis de faire mon choix plus rapidement, car en pétanque l’entente avec les coéquipiers est primordiale pour espérer aller loin.

Comment faites-vous pour vous entraîner étant donné que vous n’êtes pas de la région ?

Je m’entraîne devant chez moi, il y a un peu de cailloux, de terre et ça me suffit ! (Rire). Après en ce moment, à cause de la météo je m’entraîne moins.

Vous avez participé aux nationaux et internationaux, comment avez-vous vécu ces différentes expériences ?

Ça dépend des concours, lors d’internationaux on peut jouer contre des équipes qui ne sont pas françaises. Par exemple, j’ai joué contre des équipes allemandes. Nous n’avons pas la même façon de jouer à la pétanque donc c’est très enrichissant. C’est des concours très réputés, il y a beaucoup de « stars » qui viennent jouer comme des championnes du monde. On peut se trouver à jouer contre une personne de notre niveau comme contre une championne du monde. C’est grâce à ce genre de compétitions et en jouant contre les meilleurs qu’on progresse.

Cette victoire lors du championnat Ligue Auvergne Rhône-Alpes tête à tête contre la championne du monde Angélique Colombet a dû être une fierté pour vous, quel a été votre ressenti ?

De la joie, de la fierté, ce n’est pas tous les jours que je gagnerais une championne du monde. C’était une partie très serrée, très accrochée. C’était très enrichissant pour moi car il y a eu beaucoup de respect entre nous deux.

Quelle compétition avez-vous préféré ?

Le championnat de France triplette parce que c’était notre première compétition donc notre premier France avec les jumelles. On est allé jusqu’en quarts de finale donc c’est une belle performance. Sachant qu’aux seizièmes de finale la partie était loin d’être gagnée. On perd 0-9. A la quatrième mène, Marie pointe, prend le cochonnet sur son passage ce qui nous apporte 6 points à la fin de la mène. On gagne finalement la partie 13-9. C’était notre première année toutes les trois. C’est donc une de mes meilleures compétitions.

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Comme vous nous l’avez précisé précédemment, vous pratiquez également le Handball sur Mende, en Lozère, comment gérez-vous vos week-ends ?

Je prie pour que les deux calendriers ne soient pas en même temps (rire). Pour l’instant ça coïncide plutôt bien sauf pour deux ou trois week-end… Et quand c’est le cas je privilégie la pétanque car un match de handball peut se dérouler même si je suis absente alors que si je suis absente lors d’un tournoi de pétanque les filles ne peuvent pas jouer.

Quels ont été votre meilleur et votre pire souvenir lors de votre parcours ?

J’ai deux meilleurs souvenirs. Le premier est ma victoire contre Angélique Colombet au tête à tête.

Le deuxième est le championnat départemental triplette qui est le qualificatif pour aller au championnat de France. On a battu une deuxième fois Angélique Colombet, Ludivine D’Isidoro (Vice-championne de France doublette 2008, Championne d’Europe Espoir 2008…) et Alisson Rodrigues (équipe de France). Lors de cette compétition, celles qui gagnaient la partie étaient qualifiées pour les championnats de France. La partie était serrée. Nous avons gagné 13-8 donc nous nous sommes qualifiées pour les championnats de France. C’était une grosse performance car c’était une grosse équipe en face.

Je n’ai pas de pire souvenir, mais si je dois en choisir un je dirais le championnat de France tête à tête, je perds en huitième de finale. J’ai eu un sentiment de déception et de frustration même si je me disais que ça restait un beau parcours pour une première fois en tête à tête lors d’un championnat de France.

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

Des qualifications pour les championnats de France (rire) et la montée en N3 avec mon équipe de handball Mendoise. Je voudrais remercier mon club Arlanc et mon sponsors TORO pour leur confiance lors de cette année, qui me permette d’accéder à de nombreux nationaux et de pouvoir jouer avec des personnes de haut niveau.