Grégoire, 21 ans, a intégré le monde de la danse dès son plus jeune âge. Aujourd’hui, il prend plaisir à danser, et nous partage sa pass…Grégoire, 21 ans, a intégré le monde de la danse dès son plus jeune âge. Aujourd’hui, il prend plaisir à danser, et nous partage sa passion pour le breakdance.

Bonjour Grégoire, pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour, je m’appelle Grégoire, dit grim’s (mon surnom dans le hip hop), membre de Origin’s Krew. J’ai 21 ans.

Quel est votre parcours en tant que danseur et comment avez-vous commencé à danser ?

J’ai commencé le breakdance il y a 9 ans, en tant qu’élève. J’ai commencé petit à petit à m’entraîner à côté des cours de hip hop et à en faire avec les grands. Avec les gars de mon âge avec qui je dansais, on a monté un groupe où on donnait des cours, on participait aux différents « battles » de la région, on faisait des spectacles à droite à gauche, on est parti à l’étranger pour danser… Il y a deux ans on a monté un groupe qui s’appelle « O’squad ».

Comment avez-vous eu cette passion pour le breakdance ?

C’est mon cousin qui, à l’époque, était membre du groupe dans lequel je suis, qui a commencé à m’apprendre. Je me suis également servi des vidéos de breakdance sur internet et des DVD pour apprendre à danser.

Comment vous préparez-vous avant un battle ?

Pour se préparer on doit déjà connaitre tous les passages de nos partenaires pour pouvoir, au moment où ils passent, les suivre dans leurs « délires ». On répète nos passages en boucle pour les savoirs par cœur et pour pouvoir, en dernier recourt et en fonction de la personne contre qui on tombe, les mixer. Nos plus gros mouvements, figures, acrobaties sont répétés et si possible, nous les améliorons, pour que le jour du battle, nous ne commettions pas d’erreur et que nous soyons impactants pour déstabiliser les adversaires. Les préparations passent aussi par les combinaisons. C’est un passage par deux, trois ou plus. Il faut mixer avec créativité, figures et prises de risques à plusieurs. Il y a aussi toute une préparation physique, qui se fait tout le temps, d’autant plus avant les battles afin d’y aller dans les meilleures conditions.

Quels sentiments ressentez-vous lorsque vous êtes sur la piste avec votre adversaire en face de vous ?

Ça dépend de l’événement et des personnes en face de nous. Il peut y avoir du stress, de l’adrénaline, beaucoup de force physique et mentale. Si on sait qu’on n’a pas le droit de perdre face à telle ou telle personne.

Dans tout ce que vous avez vécu et accompli, avez-vous des regrets ou des joies à partager ?

Beaucoup de joie, les voyages, les spectacles avec les différents membres du groupe. Quand un de nos entraîneurs, Karl Lewis, a gagné le Battle King of Clermont, la participation à la biennal de Lyon et j’en passe. Des regrets un peu moins mais ils sont importants. Sur un battle où je perds en finale alors que jamais je ne dois le perdre. La déception c’est la défaite qui n’est due qu’a moi. Elles me poussent à me remettre en question et à m’entraîner plus durement.

Qu’est-ce que vous aimez dans ce sport ?

Le fait de combiner plusieurs styles de danse, de créer son propre « délire », vis-à-vis des figures ou acrobaties, de défier les lois de la gravité, de son corps, le respect, les valeurs du mouvement hip-hop, les moments partagés avec son groupe qui devient une famille. On se pousse les uns les autres, on ne laisse personnes à part. La fierté quand on réussit des mouvements que l’on travaille depuis des semaines, des mois…

Dans les battles, quelles sont les erreurs à ne pas commettre ?

Il ne faut surtout pas s’arrêter si on se trompe dans son passage ou laisser paraître qu’on s’est trompé. Il ne faut pas se louper en ce qui concerne les « grosses » acrobaties ou figures, ne pas oublier de bien suivre la musique. Une erreur à ne pas commettre non plus, est de se laisser déstabiliser par les adversaires et surtout manquer de respect.

Un conseil pour ceux qui voudraient commencer et qui n’osent pas ?

Lancez-vous, le hip hop, le breakdance est tellement varié que vous trouverez forcément un style de danse, un « délire » qui vous plait et qui vous correspond. Si ce n’est pas les figures au sol, se sera la danse debout, si ce n’est pas ça ce sera les acrobaties.

Que pouvons-nous vous souhaiter pour la suite ?

De la réussite pour nos prochains battles ou spectacles et que le hip hop soit éternel.