Cinquième et légèrement distancé des places qualificatives, le Rugby Club Clermont-Cournon se doit de ramener quelques points du dépla…Cinquième et légèrement distancé des places qualificatives, le Rugby Club Clermont-Cournon se doit de ramener quelques points du déplacement compliqué chez le leader Issoire (18ème Journée). Un derby primordial raconté par Valentin Boisset. **
À six journées de la fin, c’est victoire obligatoire pour encore croire à la qualification ?
Notre objectif, c’est de gagner, on l’avait emporté à la maison, on y va pour obtenir la même chose. Dans notre tête, c’est gagner, on pense qu’à ça. Ils font une très belle saison, c’est vrai. Ils ont sûrement envie de prendre leur revanche du match aller, ils dominent le championnat, c’est certain. Par contre ce n’est pas parce qu’ils sont premiers, qu’on doit en avoir peur. Ils sont invaincus depuis trois ans à domicile, mais vous savez, je pense que c’est comme l’amour dans un couple, ça dure trois ans et cette invincibilité va prendre fin cette année, comme dans certains couples (rires.). Sérieusement, j’espère qu’on y arrivera, face à nous ce week-end, mais c’est un sacré défi. Dans notre tête, on a besoin de ce résultat pour croire aux phases finales, et on a vraiment envie d’y aller. La saison est belle avec le maintien. Avec une qualification, elle serait magnifique. On a déjà fait l’exploit une fois de les battre à l’aller, je suis persuadé qu’on peut le refaire ce coup-ci, il faut dire à l’aller, on avait gagné 18-3, on les avait mangés.
Vous avez besoin d’un coup de main du voisin Vichy face à Saint-Junien ?
Je le disais à mes amis de Vichy, il faut gagner. Pour aider deux clubs auvergnats d’un coup. Ils peuvent nous faire du bien ce week-end, pour l’Auvergne, l’Allier, ce serait magnifique d’avoir les trois clubs du coin en phases finales. Vichy, je leur fais confiance, c’est une très belle équipe, ils sont solides devant, avec un très gros pack. Le retour contre eux sera très complexe aussi, chaque chose en son temps, mais nous avons la chance d’avoir trois belles équipes dans la région cette saison.
Un derby, c’est un match à part ?
C’est toujours plus attendu que les autres matchs, on s’entraîne comme d’habitude, on ne se prend pas la tête, on fait des ateliers en prenant du plaisir. Certains stressent peut-être, je ne sais pas, ce n’est pas mon cas. C’est surtout plus excitant, le public est plus chaud, on connaît tout le monde, on n’a pas envie de passer pour des cons, forcément l’envie de gagner est décuplé, il y a de la fierté. Ce sont des beaux moments à vivre, la passion est là. On espère que notre public va faire un peu le déplacement, il y aura du monde, ce sera une belle fête, en dehors du terrain, on se fera la bise et ce sera parfait, ça reste un match entre amis, avant et après, pas pendant c’est tout. Mais il y a beaucoup d’amitiés entre nous.
La défaite face à Périgueux la semaine dernière à la maison vous a fait mal ?
C’est surtout en regardant la vidéo que ça nous a fait du mal. On a bien vu qu’on méritait de gagner, on a produit tout le jeu pendant la partie, ils se sont nourris de nos fautes. On s’est sabordé nous-même dimanche dernier, il faudra gommer les erreurs. Surtout pour affronter une équipe comme Issoire ce week-end. C’est vraiment de notre faute cette défaite, ils ne nous ont pas franchis une seule fois. Ils avançaient, ils allaient en touche, grâce à nos fautes. Il faudra faire les bons choix dimanche. Un message pour votre ami Benoit Tiravy qui joue en face ?
Avec Benoit, on a fait toute notre formation ensemble à Aurillac, on sera peut-être face-à-face dimanche en fonction des compositions. J’espère pour lui qu’il jouera plus qu’au match aller, où il s’est pété l’arcade au bout de dix minutes. J’aimerai l’affronter plus longtemps qu’au match aller, mais bon c’est bien quand il est sur le banc aussi, parce que c’est un excellent joueur.