Guillaume Nangeroni est un amoureux du Sancy ! Alors qu’il a pour habitude d’arpenter les pistes du Massif depuis son plus jeune âge, il s’est tourné aujourd’hui vers une pratique beaucoup plus technique… le freeride !Bonjour Guillaume pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Guillaume je suis enseignant en région Parisienne originaire de Clermont-Ferrand. Je suis occasionnellement moniteur de ski car je suis détenteur d’un diplôme d’Etat de monitorat. J’ai commencé à skier à Super-Besse bien sûr !
Depuis quand faites-vous du ski ?
J’ai débuté tout jeune sur des skis et j’ai pratiqué le ski Alpin jusqu’à mes 18 ans et je me suis tourné vers la pratique freestyle ! A partir de 2008 la pratique du freestyle a commencé à bien se développer dans la région. C’était le début des Snow Park et des bars de fer, idéals pour les figures aériennes. Comme beaucoup j’ai glissé vers le freeride avec l’envie de reproduire ce que je faisais en hors-piste.
Vous vous rappelez de votre première figure ?
Oui bien sûr, on se rappelle toujours de la première fois où l’on décolle ! J’étais tout jeune et j’avais le sentiment de m’envoler. Les premières figures ça marque. J’ai passé mon premier 360 lorsque j’avais une dizaine d’année et mon premier back flip à l’âge de 16 ans.
Comment l’avez-vous senti ce Back flip ?
Très bien, je me suis lancé quoi ! A l’époque il n’y avait pas les mêmes infrastructures qu’aujourd’hui comme les airbags géants pour s’entraîner. J’exerçais sur les trampolines, sur les plongeoirs dans les lacs et puis j’étais très bien conseillé par des personnes plus âgées. C’est ma figure préférée. C’est beau, très fluide et assez impressionnant.
Vous en avez une autre ?
Oui j’aime beaucoup le Flat Spin 540 (c’est un 540 à plat) avec le dos parallèle au sol.
Vous vouez un amour particulier pour la région du Sancy
Oui bien sûr c’est ma région de cœur. C’est ici que j’ai fait mes classes ! La montagne en elle-même je ne m’en lasse pas même si je trouve qu’on n’exploite pas toutes ses possibilités mais c’est aussi dû au manque de neige !
C’est quoi votre plus beau souvenir ?
J’ai participé deux fois aux challenges des moniteurs, et j’ai failli me qualifier deux fois en finale j’étais le seul Auvergnat ça reste un super souvenir ! Mais mon meilleur souvenir reste ma première victoire sur la course freeride du Derby du Mont-Dore en 2013 avec une finale épique à quatre skieurs en même temps
Quel regard portez-vous sur le Super-Besse d’aujourd’hui ?
Je suis un peu partagé. Je comprends la nécessité de diversifier les activités pour être moins dépendant du ski. L’ambiance station balnéaire de haute-montagne c’est pas vraiment mon truc mais je refuse de condamner ça d’un revers d’une main, je ne veux pas avoir jugement trop tranché. Il ne faut pas oublier que c’est aussi un poumon touristique important pour la région et je profite de ce dynamisme en tant que moniteur de ski.
Le ski est important chez nous, et pas seulement sur les pistes…
Oui en effet, Picture et Glisshop sont des vitrines très importantes pour le ski local. Glisshop a notamment soutenu le ‘’ derby du Mont Dore ‘’ que j’ai gagné 3 fois par le passé. C’est un sponsor historique de l’événement. Pour les passionnés on sait que lorsque l’on va chez Glisshop on a forcément du bon matériel, et pareil pour Picture. Ce sont des gros soutiens concernant les évents de freestyle et freeride.
Que peut-on vous souhaiter ?
Beaucoup de neige et pas de blessure ! Il y a aussi autre chose qui m’anime je suis un amateur de vidéos et de films de ski et j’ai participé à la réalisation de plusieurs films présentés au festival « Filme Ton Sancy » notamment en 2014 et 2015 où ils ont obtenu respectivement le prix du public et ensuite celui du Jury. En espérant faire encore mieux cette année !Je tiens à me mettre un peu en retrait, puisque la réalisation au sens strict a été le fait d’un ami, Anthony Chedaille, qui s’est chargé de filmer en se gelant les doigts, de tout monter… Nous autres n’avions que la partie la plus sympa du boulot : rider !
Crédit photo : Rafael Coutinho