Avec l’arrivée du printemps, les hirondelles reviennent et les phases finales du Top 14 aussi. Le sprint final du championnat est lanc…Avec l’arrivée du printemps, les hirondelles reviennent et les phases finales du Top 14 aussi. Le sprint final du championnat est lancé et Clermont voit arriver des échéances déjà décisives pour sa fin de saison, de gros chocs en Top 14 (Racing, Toulouse…) et une demi-finale de Challenge Cup à venir face aux Harlequins (20 Avril). Mais comment évaluer le potentiel de l’ASM ?  La mêlée : La force tranquille**

Si les difficultés dans le secteur ont marqué les esprits face au Stade Toulousain, force est de constater que sur le long terme la mêlée clermontoise trouve peu d’équivalent dans le championnat français. Malgré les blessures de Davit Zirakashvili et Loni Uhila (hernie cervicale) les jeunes (Simutoga, Kakabadze et Falatea) ont repris le flambeau. Les titulaires Slimani et Falgoux, bien épaulés par la puissance de Kayser et Ulugia, la première ligne auvergnate ne doit craindre personne en cette fin de saison. Elle doit même se transformer en point fort dans les matchs serrés à venir, le travail de Didier Bès devrait rapporter des points ! La touche : Force et faiblesse 

Le secteur en touche est paradoxal cette saison pour l’ASM. Avec des sauteurs d’exceptions (Iturria, Jedrasiak, Lapandry,Vahaamahina, Cancoriet etc…) le contre clermontois est tout simplement l’un des meilleurs du championnat. Capable de sauter vite et sur tout les blocs de saut de la ligne, Clermont peut poser des problèmes à n’importe quel alignement adverse. Le souci est plutôt dans la zone offensive, lisible, parfois mal exécutée, les touches clermontoises manquent parfois de précision. Étrangement, la touche est donc à la fois un point fort (sur le plan défensif) et un point faible (sur le plan offensif). La défense : Gare aux trous d’air

L’ASM a souvent bâti ses succès cette saison sur une défense de fer. Capable de faire le dos rond dans les temps faibles, Clermont connaît depuis quelques rencontres de petits trous d’air défensifs. Le meilleur exemple étant le quart de finale face à Northampton. Nul doute que dos au mur les Clermontois sauront resserrer les boulons. Il faut toutefois se méfier, avec les nouvelles règles sur les plaquages, les gros désosseurs auvergnats (Yato, Lee, Timani, Vahaamahina…) Sont susceptibles d’être sanctionné par de nombreux cartons. Un carton dans un gros match à élimination directe pourrait être rédhibitoire. L’attaque : Un vrai point fort ? 

Plus de 100 essais inscrits cette saison déjà, 639 points marqués en 20 rencontres de championnats, des chiffres fous pour une équipe de l’ASM décomplexée. Portés par des individualités exceptionnelles derrière (Penaud, Raka, Fofana, Moala, Betham …) Clermont, se montre dangereux partout avec de très gros porteurs de ballons (Lee, Yato, Iturria….). Étrangement l’ASM attaque moins que par le passé, mais son efficacité est dévastatrice, avec moins de liant dans le jeu collectif, l’équipe se repose sur le talent de ses hommes. Si dans une rencontre tendue, l’attaque est en berne, l’équipe peut compter sur la gestion de la paire Parra-Lopez pour débloquer la situation.

Les blessés : Attention !

C’est toujours la même rengaine, les blessures seront un élément clé dans la réussite ou non de la fin de saison du club. Pour l’instant, l’ASM compte des absents de longues dates très importants. Isiai Toeava (Épaule) est le génie de la ligne arrière auvergnate, il sera absent jusqu’à la fin de la saison. Rajoutons à cela les absences de Moala (Entorse Tibio-Fibulaire) et Samuel Ezeala (Ischio-jambiers) pénalisent le jeu offensif de l’ASM. Devant, l’absence de Judicael Cancoriet (Epaule), énorme en début de saison est un gros manque par son profil de gratteur omniprésent. Bilan :

Cette équipe de l’ASM réalise une saison exceptionnelle. Pour la transformer en titre, le club doit s’appuyer sur ses points forts, la mêlée et l’attaque tout en gommant ses scories défensives et en touche. Les vrais révélateurs de niveaux (Racing, Toulouse) arrivent, mais Clermont est définitivement lancé dans le sprint final.