Ancien perchiste ayant participé à plusieurs J.O, fils d’Hervé d’Encausse (ancien détenteur du record d’Europe, ndlr) et aujourd’hui c…Ancien perchiste ayant participé à plusieurs J.O, fils d’Hervé d’Encausse (ancien détenteur du record d’Europe, ndlr) et aujourd’hui coach de Renaud Lavillenie, Philippe d’Encausse nous livre ses souvenirs et conseils. Rencontre avec un Clermontois authentique et fidèle au poste.**
Bonjour Philippe, le saut à la perche est pour vous une histoire de famille. Devenir perchiste était donc une évidence?
Non pas du tout, mon père ne m’a jamais forcé, il m’a laissé toucher à pleins d’autres sports quand j’étais plus jeune. C’est surtout à 17 ans que je me suis rendu compte que j’aimais la perche et que c’était ça que je voulais faire.
Le Stade Clermontois il y a 30 ans, c’était comment ?
C’était très différent, on avait pas les même conditions d’entrainement. L’été c’était pas mal on était au stade Philippe Marcombes, mais l’hiver on allait s’entraîner à Blaise Pascal et on devait tout installer, monter les poteaux, poser les pistes par terre. On devait être rapide pour ne pas déborder sur les créneaux car l’enchaînement des équipes était stricte. C’était vraiment difficile pour s’entraîner correctement.
Quel souvenir avez-vous des JO 1988 ?
De super bon souvenirs! J’avais 21 ans, j’ai fait un bon score (8e ndlr) et puis c’était l’époque des grandes stars comme Carl Lewis, c’était génial pour un jeune de mon âge. Le voyage était fatiguant, on a eu 26h de trajet vu qu’à l’époque on ne pouvait pas survoler l’URSS. Mais j’en garde un bon souvenir.
Comment expliquer cette reconversion d’ancien champion à celui de coach ?
Il y a un moment où on se sent un peu rattrapé, par les blessures, l’exigence physique que cela demande. Je me suis remis en question. On se demande alors ce qu’on va faire, quelles sont les solutions. J’ai donc passé à 29ans le concours de l’INSEP pour devenir formateur, que j’ai réussi et une place s’est libérée à ce moment à Clermont.
Quels sont les atouts indispensables pour exercer ce métier ?
Je pense qu’il faut surtout être passionné par son sport, avoir envie de le partager. Être disponible également et avoir de l’expérience. Et puis il faut savoir supporter la pression, tu dois être celui qui rassure, qui garde la tête froide.
Vous faites partie d’une génération de perchistes qui ont marqué leur époque ( Jean Galfione, Philippe Collet…) êtes-vous toujours en contact avec eux ?
Oui bien sûr! La perche est discipline un peu différente, il y a vraiment un lien entre perchistes, une bonne ambiance.
Mis à part le sport, avez-vous d’autres passions dans la vie?
J’aime les vieilles voitures, les vieilles motos, j’en ai quelques-unes, j’adore la mécanique.
Que pensez vous du Stade Clermontois aujourd’hui ?
Pour l’athlétisme c’est génial. Clermont Athlétisme est l’un des plus grands clubs en France, il peut accueillir toutes les classes d’âges, tous les niveaux, du débutant au champion.
Quels sont vos objectifs pour la suite?
Avec Renaud, on vise bien entendu le Mondial d’athlétisme à la rentrée 2019. Et puis sur le long terme les Jeux Olympiques de 2024. Sur le plan perso, je n’ai pas de plans, on verra bien, je m’éclate dans ce que je fais.
Crédit photo : Diane Pézeron