Entraîneur au Cercle des Nageurs Riomois, Vincent Argillier revient sur ce début de saison et sur les objectifs du club pour l’année à venir. Bonjour Vincent, comment se passe ce début d’année sportivement parlant ?
C’est une très grande satisfaction. Nous venons de faire trois compétitions en améliorant plus de 40 records de club dans toutes les catégories. Nous sommes dans une très belle phase de développement et nous avons trouvé des ressources pour nous entrainer au-delà des frontières de notre agglomération par manque de place et de volonté.
Les 40 ans du club se sont bien passés ?
Les 40 ans se passent bien. Lors des dix dernières années, nous avons rajeunis tous les records du club. Celui-ci n’a jamais été aussi fort ! Nous avons un club fort avec des adhérents fidèles.
Quels sont les changements majeurs de ce début d’année chez les petits et les grands ?
Nous avons désormais trois entraineurs professionnels plus deux stagiaires. Les groupes sportifs s’entraînent presque tous à Clermont pour de meilleures conditions et cela au moins une fois durant la semaine. Nous augmentons tous nos moyens grâce à la force associative de nos adhérents.
Les objectifs sont déjà fixés ?
Pour la plupart oui. Il s’agit d’amener le plus de nageurs possible au niveau national (Championnat de France, Championnats N2 et N3). Le circuit d’eau libre va aussi rentrer progressivement dans nos objectifs. Enfin, nous adapterons pour certains nageurs les plans pour leur donner la possibilité de s’exprimer à moindre niveau et leur donner le temps de progresser.
Quelles sont les chances de médailles et les grosses marges de progression chez les jeunes nageurs prometteurs ?
Nous avons de nouvelles têtes dans le groupe Elite, des nouveaux venus et des jeunes qui sont montés. Leurs résultats sont encourageants déjà. Mais les anciens comme Emma Rondreux dont on connait les qualités travaillent dur aussi. C’est un tout. Mais avant de parler de médaille en natation il faut déjà atteindre la compétition.
De plus pour être certain de glaner des médailles régulièrement il nous faudrait un vrai engagement. Les clubs sportifs sont loin d’être prioritaire à la piscine et je ne suis pas certain que cela change avec le nouveau projet. C’est dommage car nous avons les compétences, l’expérience et la matière. Depuis 10 ans, nous réalisons des exploits et les gens pensent que c’est normal, mais ce n’est pas le cas. Nous faisons beaucoup avec très peu, c’est la vérité.
Le CNR se situe où exactement en terme de niveau ?
Notre vrai niveau est un niveau régional (AURA) / interregional. L’Auvergne-Rhône-Alpes est la deuxième région de France en terme de niveau de pratique et du nombre de licenciés. Ces dix dernières années, nous avons pu concourir à tous les championnats nationaux. J’ai eu la possibilité en tant qu’entraîneur d’avoir régulièrement des médailles à ce niveau de pratique mais, il ne faut pas se mentir, les moyens mis en œuvre ne suffisent pas.
Nous pourrions faire rentrer le CNR dans la dimension nationale, nous avons les techniciens, les nageurs et même les moyens. Un bassin de 25m peut suffire j’ai de nombreux exemples de villes comme Alès, Saint Esteve, Manosque, qui ont eu des résultats avec des piscines de 25m mais une politique résolument tournée vers le sport pour les jeunes de la ville et sans pour autant oublier le sport pour tous. Nous entrons dans une période politique et j’aimerai qu’un candidat parle un jour sur le plan local de la place importante du sport dans l’éducation de nos jeunes. Je suis parent et je sais que nos jeunes sont mieux à la piscine ou sur des terrains de sports que dans les rues ou sur leurs consoles.