Du haut de leurs 17 et 19 ans, Myriam Hassine et Thomas Parisot sont deux jeunes asémistes engagés et ambitieux. Récompensés l’an dernier au Printemps des Talents de la ville de Clermont-Ferrand, ils poursuivent leur engagement avec leur association « Sport & Sourire ». Investis et porte-parole des valeurs de leur club, Myriam et Thomas ne se laissent pas décourager par une situation sanitaire incertaine et avancent le sourire aux lèvres, empreints de bonne humeur et de jeunesse insouciante.Portrait réalisé par l’ASM Omnisports.
Crédit photo : ASM Omnisports.
ASM : Myriam, Thomas, pourriez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours ?
Thomas : Alors, j’ai 19 ans. Tout au long de ma jeunesse, j’ai vécu aux quatre coins de la France, au gré des déplacements de mes parents. Mais, nous sommes revenus à la source, l’Auvergne. Je suis aujourd’hui en L2 STAPS, spécialité éducation et motricité. J’ambitionne de devenir professeur de sport. À l’ASM, j’ai pratiqué le basket pendant 6 ans. Mon niveau ayant évolué, j’ai dû me diriger vers un nouveau club.
Myriam : Originaire de Clermont-Ferrand, je suis en terminale au lycée Ambroise Bruguière. J’ai pratiqué le judo jusqu’au pôle Espoir. Depuis quelque temps, j’ai intégré la section boxe de l’ASM. À mon grand regret, je n’ai pas encore pratiqué de compétition à cause de la situation sanitaire. Pour le moment, je déborde d’idées pour mon futur, mais une chose est sûre : ce sera en lien avec le milieu sportif.
ASM : Pourquoi pratiquer un sport à l’ASM ?
Thomas : L’ASM est le club des rencontres – par excellence. Le meilleur exemple est ma rencontre avec Myriam. En deux jours, nous sommes devenus inséparables. On ne sait jamais qui l’on va croiser au détour d’un couloir. Puis, il y a de fortes valeurs au sein du club. Régularité et assiduité sont demandées aussi bien sur le terrain qu’à la cantine !
Myriam : Le club est proche de chez moi, ça aide. C’est surtout la mixité du club qui m’a attirée, une multitude de sports, un encadrement incroyable et tout le confort dont on rêve : l’aide au devoir, la préparation physique, les locaux, etc. Nous n’avons ça nulle part ailleurs. Le complexe est complet, et l’ambiance, c’est comme à la maison. En période de confinement, cela a été compliqué de ne plus avoir notre échappatoire…
ASM : Parlez-nous de votre association "Sport & Sourire" du Club jaune et bleu ? Quel est son objectif ?
Myriam : « Sport & Sourire » est une association lancée par plusieurs jeunes de la formation jeunes éducateurs de l’ASM. Trois promotions de jeunes éducateurs existent. Thomas est issu de la première promotion, pour ma part, de la seconde.
Thomas : On avait déjà commencé à évoquer le sujet de fonder une association au sein de ma promo. Le premier objectif était de s’unir. Pour l’anecdote, seuls des garçons composaient ma promotion. Alors que dans la promo de Myriam, uniquement des filles suivaient le cursus. L’association a vu le jour par la réunion de nos deux promos.
Myriam : Je me souviens d’un des premiers brainstormings sur toutes les valeurs qui, selon nous, composent l’ASM, que le complexe nous avait transmises, et tout ce que représente l’ASM pour nous. De là sont nés notre nom et logo (un aigle avec un sac de sport). Ensuite, on a commencé à mettre en place des actions internes au club axées sur les asémistes : se rencontrer, se connaître et se mélanger au-delà de son sport.
Thomas : « Sport & Sourire » mène des actions externes au club. La COVID-19 a stoppé grand nombre de projets. Nous avions notamment prévu des partenariats avec les banques alimentaires, la Clermontoise, et avec l’École jaune et bleue pour aller à la rencontre des enfants défavorisés dans les REP pour les initier à certains sports. En 2021, nous espérons un climat meilleur pour reconduire tous nos projets.
ASM : Quelles sont vos missions au sein de cette association ?
Myriam : Des couteaux suisses nous avons la casquette de coordinateurs, d’autres nous désignent comme les représentants.
Thomas : Autrement dit, nous sommes les communicants. Nous faisons la passerelle entre les membres de « Sport et Sourire », les encadrants, et les parties prenantes à l’extérieur. Et, puis, on est toujours disponibles pour toute interrogation. On est 13 membres actuellement. Chacun donne de son temps selon les disponibilités de sa semaine. Tous les dimanches, on se réunit en Face Time pour un point sur la semaine et on donne les missions selon les volontaires. En ce moment, on veut développer l’image de l’association et la faire connaitre. Ainsi, nous allons à la rencontre des commerçants. Nous avons également déposé des boîtes de dons pour récolter de l’argent, des vêtements sportifs, des fournitures scolaires. Tous ces dons seront surtout pour notre futur projet d’envergure.
Myriam : Et des initiatives solidaires sont également en cours de construction en centre-ville de Clermont-Ferrand. Nous sommes en train de dégager des petits groupes pour concrétiser ces actions. Malheureusement, la situation sanitaire complique nos regroupements.
ASM : Vous avez été récompensés au Printemps des Talents de la ville de Clermont-Ferrand en 2020. Dites-nous en plus sur cette expérience ?
Thomas : Avec la COVID-19, la cérémonie du Printemps des Talents s’est déroulée en visioconférence. J’étais très stressé. Tous mes professeurs m’ont regardé. Finalement, la joie et la fierté ont pris le dessus sur mon angoisse. Auparavant, je n’avais jamais baigné dans le milieu associatif. Par contre, j’ai toujours su que je voulais aider, aller vers l’autre et être solidaire envers ceux dans le besoin. C’est une valeur fondamentale pour moi.
Myriam : À l’époque, j’écoutais régulièrement les interventions de l’association CeCler qui aide à la réinsertion sociale. Cela m’a appris que l’on peut tous apporter un petit quelque chose à quelqu’un d’autre. La solidarité a pris tout son sens pour moi, et monter un tel projet à l’ASM était une évidence. La récompense au Printemps des Talents est le petit plus. Mais nous sommes bien conscients que nous avons encore du chemin à parcourir pour développer toutes nos actions et faire rayonner notre association.
ASM : Qu’est-ce qui vous motive dans ces différentes missions ?
Thomas : C’est très simple : ce ne sont que des projets géniaux. On ne peut qu’avoir envie d’apporter sa pierre à l’édifice.
Myriam : Être membre de cette association, c’est un enrichissement et un développement personnel permanent. On apprend, on échange avec des adultes, on est dans la vie active. Gérer une association, c’est aussi se heurter à de vrais problèmes. On est en lien avec d’autres associations et donc, des personnes dont c’est le métier. L’ASM nous offre un dépassement de soi au quotidien et notamment avec la gestion de « Sport & Sourire ».
Thomas : Initier ou prendre part à tout ce qu’ambitionne l’association est une fierté et une réelle plus-value. Cela nous fait grandir. L’ASM nous accompagne, nous sommes en grande partie autonomes, mais nous ne sommes pas seuls. En cas de besoin nous allons frapper à une porte et nous savons que nous trouverons une oreille attentive, toujours.
Myriam : Au tout début de la création de « Sport & Sourire », nous nous sommes retrouvés dans le bureau du Président de l’ASM, Pascal Thibault. Il nous avait expliqué la beauté de notre projet d’association et qu’il était très significatif. Le Président nous a responsabilisés et nous a poussés à sortir de notre zone de confort pour la création, tout en nous surveillant de loin.
ASM : L’ASM, en quelques mots ?
Myriam : Il faut que l’on trouve les BONS mots.
Thomas : Uni, respect et engagé.
Myriam : Et sportif. C’est un complexe sportif où il y a tout ce qu’il faut pour augmenter ses capacités physiques ou juste se faire plaisir. Tout est fait pour nous pousser à aller plus loin tout en s’écoutant nous-mêmes.
Thomas : L’ASM, c’est aussi l’ouverture. Il y a de la diversité au niveau des sports, mais aussi pour tous les âges. C’est l’un des seuls clubs à le proposer. Et, c’est vivant.
ASM : Où vous imaginez-vous dans 5 ans ?
Thomas : Si tout va bien en Master 2 à Lyon, à Strasbourg, à Toulouse ou à Bordeaux.
Myriam : Avoir reçu une formation qui me corresponde et avoir trouvé ma voie.
Thomas : Et qui sait, je pourrais porter l’association dans une autre ville. Voire à l’international – si on se développe via les réseaux sociaux. Ça ne sera jamais la fin de l’association.
Myriam : Notre engagement envers l’association ne tend pas à s’éteindre, 50 jeunes vont être engagés. On fait la passerelle, mais il y aura toujours des jeunes pour prendre la relève.
ASM : Le sport dans votre vie, qu’est-ce que cela représente ?
Myriam : Absolument tout. Je me lève le matin car je sais que j’ai sport le soir.
Thomas : Je veux en faire mon métier. Le sport, c’est la définition de la vitalité et de la santé. Plus jeune, j’ai eu des soucis de nutrition. Le sport m’a énormément aidé. Et c’est ce que je veux transmettre. Le sport n’est pas qu’un plaisir, mais un besoin. Le sport apporte santé et donc joie et bonheur.
Myriam : Le sport, c’est la santé certes, mais pas uniquement physique, il y a le mental aussi. Et encore plus dans le contexte sanitaire actuel. Le sport est un liant : on rencontre de nouvelles personnes en permanence. C’est le rapprochement.
Thomas : Le sport, c’est le bien-être.
Myriam : Je dirais même que le sport c’est la vie.
ASM : Si vous étiez un restaurant, un endroit ou un événement à Clermont-Ferrand, vous seriez ?
Thomas : McDonald, mais uniquement pour le dicton « venez comme vous êtes », c’est ce que l’on défend d’une certaine manière. L’enseigne touche beaucoup de jeunes, au moins on serait au bon endroit pour sensibiliser à nos actions.
Myriam : La Montagne des Vignes, elle est à côté, mais à la fois si loin quand on la contemple. C’est mon moment d’évasion.