Ils étaient plus d’une centaine de supporters lors de l’entraînement ouvert de ce mercredi 28 février au stade Marcel-Michelin pour soutenir Alivereti Raka et Folau Fainga’a victimes de harcèlement et d’insultes sur les réseaux sociaux.
Indignation chez les supporters
Des pancartes, des banderoles avec des forts messages de soutien ont garni le bord du terrain. Et les supporters sont bien décidés à combattre de tels actes cachés derrière un clavier de téléphone ou d’ordinateur. "Il est possible d’exprimer son désaccord avec le jeu produit par l’équipe, mais il est affligeant de s’en prendre à la personne, à l’humain ; car beaucoup de personnes peuvent souffrir de ces gestes stupides", _souligne Nathalie, supportrice venue de Moulins. Il est bien sur important de protéger le rugby de telles dérives pernicieuses et que cette discipline garde ses valeurs fortes qu’elle véhicule aussi bien dans la défaite que dans la victoire. "_Je me suis intéressée au rugby il n’y a pas très longtemps, grâce à cette ambiance différente du football, mais là, cela va trop loin", poursuit-elle. Pour sandra Bézy, l’épouse de Sébastien, le constat est le même : "_Le club a réagi très vite face à l’ampleur de cette situation ; en tant que professeur des écoles, je me bats contre toute forme de harcèlement et dans ce cas précis, il faudrait prendre des sanctions fortes contre ces personnes, et qu’elles ne remettent plus les pieds dans un stade." _Psychologiquement, il va falloir se relever de tout cela pour les joueurs concernés qui ont apprécié de se sentir chaleureusement entourés par le peuple jaune et bleu.
Une défaite marquante
"_Cette défaite contre Toulouse m’a marqué comme si tout ce qui faisait notre force durant ce mois et demi s’était dilapidé le temps de cette rencontre", _analyse Christophe Urios. L’impression d’être revenu à des moments friables connus l’année dernière d’avril à décembre. "_C’est le match où nous avons joué le moins au pied (14 fois) ; nous voulions les matraquer physiquement parce que nous étions plus forts qu’eux, mais finalement, nous sommes tombés dans un piège, où nous n’avons pas su nous en sortir en faisant preuve de nervosité également", _explique le coach. Et même si cette équipe a fait preuve d’énormément d’énergie pour revenir dans cette partie, trop de fautes individuelles et collectives ont enrayé le jeu clermontois. "_Nous n’avons pas pu mettre notre rugby en place, nous n’avons pas assez travaillé pour l’équipe et avons pris des points beaucoup trop facilement", _constate Giorgi Beria qui sait qu’il ne faudra pas rentrer bredouille de La Rochelle. Et avec l’incendie du CEP dans la nuit de samedi à dimanche, l’organisation n’est pas simple à trouver pour le staff et les joueurs qui sont le matin aux Gravanches et l’après-midi sur le terrain d’honneur, ou sur celui de l’annexe du Michelin. "_Nous sommes un peu éparpillés avec ces évènements, nous verrons ce que nous allons retenir de tout cela dans les jours qui viennent", _conclut christophe Urios.
Article et photo : Philippe THIVAT