Actuellement retraité, Dominique vit en région parisienne, et profite de sa famille, de ses enfants et de ses petits-enfants. Son but incroyable à Liverpool en 1/4 de finale de la coupe d’Europe des clubs champions, le 16 mars 1977 à Anfield Road l’a marqué personnellement, et l’a rendu célèbre à travers plusieurs générations ! Nous avons eu l’immense privilège de pouvoir lui poser quelques questions, auxquelles il a répondu avec une très grande gentillesse.
Que devenez-vous ?
Je suis retraité depuis quelques années, j’habite en région parisienne. Je profite de ma famille, de mes enfants et de mes petits-enfants. Je joue au golf, et j’aime voyager. J’apprécie à chaque fois de retrouver mes anciens coéquipiers, c’est toujours un grand plaisir. On se rend compte que Saint-Etienne a marqué un sacré grand nombre de personnes.
La France est toujours restée verte ?
Oui c’est vrai que cette équipe de Saint-Etienne de 1976 a traversé plusieurs générations ! Il y a beaucoup de gens qui n’ont pas vu les matchs mais qui ont vu les images, les résumés. Il y a aussi ceux qui en ont entendu parler. A l’époque, il n’y avait pas beaucoup de matchs à la télé. Un vrai coup de coeur a été donné par les amoureux du football à l’AS Saint-Etienne. La France est devenue verte très rapidement et elle l’est encore aujourd’hui. L’amour des Verts a traversé les époques, des générations d’adolescents ont gravé tous nos exploits dans leurs mémoires, les gens sont restés Stéphanois !
Vous avez joué à Paris, pourtant Bathenay rime avec Sainté ?
Je rencontre des personnes qui ne savent même pas que j’ai joué à Paris ! Par contre, ils savent très bien que j’ai fait partie de la grande équipe de Saint-Etienne. Le but à Liverpool, à 30 mètres, peut-être 35, à chaque fois que l’on en parle je recule (rires), a marqué les supporters et au-delà, car ce sont des émotions, des images qui restent, c’est inexplicable ! C’est un but qui nous rappelle beaucoup de choses. Liverpool était une grande équipe avec Kevin Keegan, Ray Clemence, Phil Neal et John Toshack, et elle est toujours restée dans les sommets du football anglais, tout cela a peut-être ajouté encore de la valeur à mon but. En tout cas, ce but m’a marqué !
Comment voyez-vous la saison actuelle de Saint-Etienne ?
Ils ont eu un début de saison difficile, mais avec deux ou trois renforts au mercato d’hiver et un changement d’entraîneur, que je connais bien, l’état d’esprit a changé. Il y a eu des bons résultats qui ont redonné de la confiance à tout le groupe. La confiance est très importante dans le sport, notamment dans le football. Maintenant, ils sont en position de chasseurs, juste derrière Angers, pour monter directement. C’est mieux d’éviter le barrage si possible. Ce qui est incroyable, ce sont les 37000 spectateurs contre Concarneau ! L’engouement est toujours présent.
C’est bien que les Verts de 76 se retrouvent, et avec en plus toujours la même notoriété ?
Nous sommes toujours jeunes ! On se retrouve avec plaisir. De revoir le groupe c’est important. C’était quand même une sacrée aventure parce que nous sortions de nulle part. Saint-Etienne avait déjà des résultats, mais nous, nous avons éditer et rééditer des exploits. La légende démarre le 6 novembre 1974, contre Hadjuk Split, on perd (4-1) au match aller, et on les renverse à Geoffroy Guichard en gagnant (5-1) après prolongation. Le Dynamo de Kiev est aussi un exploit retentissant, on s’incline (2-0) chez eux et on remporte la victoire au match retour (3-0) après prolongation. Nous avons été plusieurs fois champion de France, et nous avons soulevé la coupe de France un bon nombre de fois. Les gens sont enthousiastes, ils ont toujours des étoiles dans les yeux. Ils sont là avec leurs maillots de l’époque, les drapeaux, les écharpes, etc… Le football, c’est d’abord des émotions, des rapports humains.
Interview : Fabrice Connord
Crédit photo : Facebook Poteaux Carrés