Marion, 32 ans, est arrivée à l’ALFA Saint-Jacques en 2013 en tant que joueuse, et elle est aussi coach depuis 2016. Aujourd’hui, elle a en charge les U21 garçons, qu’elle a suivi tout au long de ces saisons à partir des U13, en passant par les U15 et les U17. Elle joue en équipe 2 féminine, elle devrait revenir en octobre, car la saison dernière elle était blessée à la cheville. Elle fait du basket depuis l’âge de 14 ans. Sans oublier, que Marion est présidente du comité des fêtes, et que la bonne ambiance est importante à ses yeux. Son investissement personnel est à la hauteur de l’amour qu’elle porte à son club.

 

Pourquoi avoir choisi le basket ?

Parce que c’est un sport collectif, je ne voulais pas faire un sport individuel. L’état d’esprit basket, le jeu, et le fait qu’on ne s’ennuie jamais sur un terrain pendant les matchs et les entraînements. Le basket est un sport où il se passe toujours quelque chose, c’est vivant. A noter que les 3e mi-temps sont très sympas (rires), notamment à l’ALFA. J’ai joué 3 ans à Jules Verne, 1 ans à l’ASM, 3 ans à Royat et maintenant à Saint-Jacques.

 

Qu’est-ce qui explique que tu es toujours à Saint-Jacques au bout de 11 ans ?

Le côté famille ! L’ALFA reste un club de basket, nous sommes des compétiteurs, nous avons envie de jouer et de gagner. Mais il y a ce côté convivial, et puis surtout que le fait qu’on puisse compter les uns sur les autres. Il y a aussi des coups de gueule, mais il le faut. Ce club est dans mon coeur, et il y restera à vie !

 

On entend souvent parler de la super ambiance à l’ALFA, c’est quoi le secret ?

Il y a tous les dirigeants, les gens du bureau, les bénévoles, sans eux je ne pourrai pas faire tout ce que je fais ! Nous avons des idées, mais tout ce qui fonctionne année après année on le reprend. Il y a aussi Isabelle, la secrétaire adjointe, qui m’aide, elle a beaucoup d’idées, on essaie d’innover un peu. Il y a une super ambiance, et beaucoup de solidarité, on est jamais tout seul.

 

Pourquoi garder la même catégorie ?

Parce qu’on s’y attache un peu, et puis je voulais continuer avec eux ce que je mettais en place au fur et à mesure des matchs. Je voulais progresser avec eux, parce que j’avais débuté le coaching avec cette génération. Il y a 5 ans que j’ai les U21, qui étaient les U20 avant, car ils ont réuniformisé les catégories. Par contre, mes joueurs m’ont reproché à juste titre que je gueulais trop, donc je me suis remise en question, maintenant je fais des efforts.

 

Pourquoi tu gueulais trop ?

Parfois je mets des consignes en place qui ne sont pas respectées, c’est frustrant. Quand je prends un temps mort, et que je dis qu’il faut faire ça et ça, et que ce n’est pas respecté, qu’on prend un panier derrière… Prendre un panier c’est pas grave, mais perdre une balle après un temps mort ! Quand les replis défensifs ne sont pas faits, quand l’envie n’est pas là, la hargne n’est pas là, je suis énervée. J’essaie de prendre sur moi, j’ai un assistant qui me canalise pas mal, qui me calme. C’est Jacques le vice-président du club. C’est le psychologue de l’équipe. Je prends quand même du temps pour discuter avec les joueurs, c’est primordial.

 

Qu’est-ce que tu attends de la saison à venir ?

J’aimerais monter en R1 avec les U21, c’est un objectif que nous avons depuis un certain temps. Je sais qu’ils sont capables de le faire, ils peuvent jouer la montée, je le crois fortement. Nous avons un très bon groupe. Plus tard, j’aimerais passer sur les seniors garçons, arrêter les jeunes. Il faudrait que je commence au niveau départemental, pour après entraîner au niveau régional, et me former pour avoir les diplômes nécessaires. Ce que j’aime avec les garçons, c’est que l’on peut s’embrouiller mais deux minutes après c’est fini. Je pense que j’ai plus une mentalité d’hommes que de femmes sur un terrain, mais mon côté féminin ressort de temps en temps.

 

Quel est ton avenir à court et moyen terme, et est-ce que tu penses que le club peut aller voir plus haut ?

En ce qui concerne le coaching, je le prends saison par saison, je ne me projette pas forcément plus loin. Je sais que les U21 cette année, ce sera la dernière, car j’aimerais passer en seniors. J’aimerais avoir une nouvelle expérience, mais on verra, à chaque saison suffit sa peine. Le club peut aller voir plus haut, c’est grâce aussi au travail de tous les composantes du club, et notamment celui d’Audrey Amato, qui fait connaître le club et qui continue. Si on persévère dans la formation des jeunes, il y a une certitude qu’on puisse sortir des joueurs de très bon niveau et d’aller voir un peu plus haut, il y a moyen. Mais, surtout je veux prendre du plaisir dans les années qui viennent, c’est le plus important.