Il est originaire de Créteil, et il est arrivé à Clermont-Ferrand il y a 4 ans, après avoir passé 22 ans en Guyane en tant qu’entraîneur. Il a été 13e joueur français. A 50 ans, il a beaucoup d’ambitions pour le club de Squash des Volcans ! Sa grosse expérience du plus haut niveau a fait sauter de plusieurs crans le club puydômois, et il veut que cela continue.
Pourquoi Clermont-Ferrand ?
J’ai créé en Guyane une école de squash, où une centaine de jeunes s’entraînaient. J’ai formé là-bas la numéro 1 française actuelle, Mélissa Alves à Kourou, elle est arrivée lorsqu’elle avait 6 ans. Mais j’avais besoin d’un nouveau challenge professionnel, et donc le Squash des Volcans m’a proposé cette opportunité. Un poste d’entraîneur qui se créait pour le club Excellence. Le poste de coach au sein de l’association Squash des Volcans, c’est entraîner principalement l’école de squash avec tous les jeunes, de 4 ans jusqu’à 18 ans. J’entraîne aussi l’équipe adulte et je vais à toutes les compétitions où mes protégés sont engagés, c’est une vraie passion.
Qu’est-ce que le club Excellence ?
Le club Excellence, c’est un groupe de jeunes sportifs de haut niveau ou de très bon niveau régional, qui s’entraîne tous les jours, ils ont un emploi du temps aménagé par le biais de la cité de tous les talents. Au sein de ce groupe, j’ai des sportifs de haut niveau. Nous avions Melvin Scianimanico l’an dernier, qui était là depuis trois ans et qui est parti au pôle France, il est dans le top 100 mondial, il est vice-champion du Monde junior, Mattéo Carrouget qui va intégrer le top 200. Ensuite, nous avons également Emma Vassenet, qui est 19e joueuse française sur le circuit pro, et d’autres compétiteurs tels que Mathis Rudelle, champion de France 3e série il y a deux ans, et Valentin Rudelle qui a intégré le club Excellence l’an dernier. On peut ajouter aussi, Jules Bécamel, Floris Dupuy-Constant, et d’autres encore qui sont des « produits locaux ». Nous avons des jeunes qui viennent aussi d’autre part, Clément Vassenet et Maël Caboux notamment.
Comment se fait-il que des jeunes joueurs, et des jeunes joueuses viennent à Clermont-Ferrand pour progresser ?
Tout simplement parce que dans certaines grandes villes, il n’y a pas de structures dédiées à l’accession au haut niveau et référencées par la fédération française de squash. Il existe que deux clubs Excellence permanents en France, où on peut accueillir des personnes, les loger à l’internat, et les avoir à l’entraînement tous les jours, à La Rochelle et à Clermont-Ferrand.
Où en est le projet du club, d’avoir ses propres structures ?
Il est bien lancé et en bonne voie ! Nous serions installés à Lempdes sur le terrain de l’ASPTT. Les travaux devraient durer un an. C’est une très bonne nouvelle pour nous, car nous pourrons accueillir de très grosses compétitions telles que le championnat de France Elite, le championnat d’Europe. Par le biais des résultats que nous obtenons, et le travail qui a été fait, nous avons une certaine reconnaissance au niveau de la fédération ! C’est très important pour nous.
Quels sont les projets à court et à moyen terme ?
C’est de former de plus en plus de jeunes, de développer cela au niveau scolaire et universitaire. Amener les jeunes à composer les équipes seniors, aujourd’hui l’équipe 1 et 2 est composée essentiellement de juniors. Nous avons quand même quelques cadres seniors.
Quelle est la patte Christophe Carrouget ?
Avec ma place de N°13 français j’ai connu le très haut niveau, et il y a plus de 30 ans que j’entraîne, donc j’ai de l’expérience avec les jeunes. Depuis les années 2000, j’étais déjà en Guyane, j’amenais les jeunes pour les compétitions en métropole et en Europe. Je suis passionné par le squash, je suis un compétiteur. Mais je me remets en question tout le temps, autrement on n’évolue pas ! Si je ne m’étais pas remis en question, je serai toujours avec mes schémas d’il y a 30 ans, donc vous laissez passer le train et vous restez sur le quai de la gare.
Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter ?
De développer le squash beaucoup plus que ce qu’on a fait jusqu’à maintenant, parce que nous avons été freinés par la fermeture du HPark. J’aimerais accentuer le développement le plus possible en Auvergne. Faire en sorte que Clermont-Ferrand, le Puy-de-Dôme et la région Auvergne-Rhône-Alpes deviennent une place forte du squash français.