Jordan a 35 ans, et il est professeur de tennis depuis 15 ans. Il a travaillé dans des clubs, puis il est parti 5 ans en académie de tennis dans le sud de la France, chez Patrick Mouratoglou. Il a également travaillé quelques mois avec une joueuse pro Russe (650e WTA). Aujourd’hui, c’est une grande joie pour lui d’être au tennis club d’Ennezat, il y attaque sa 3e année. Dans l’interview, il revient sur le titre de champion du Puy-de-Dôme de l’équipe des + de 45 ans, avec humilité et sincérité.

 

Quel a été votre parcours pour être champion en + de 45 ?

Notre équipe+45, a réussi un parcours sans faute pour être champion du Puy-de-Dôme. En phase de poule, les hommes du capitaine Jérôme Lagacherie ont survolé les rencontres en finissant premiers sans concéder le moindre match, ni même le moindre set. Ils ont continué l’aventure en demi-finale puis en finale, avec des rencontres plus serrées, mais la confiance accumulée lors des phases de poule a joué en notre faveur pour la suite, pour finir champion du Puy-de-Dôme +45.

 

Qu’est-ce qui est le plus important dans une équipe de tennis ?

Dans notre club, la convivialité est l’atout numéro 1 ! Cet état d’esprit est omniprésent au sein de l’équipe des +45. Je peux vous dire que les équipes adverses ont été heureuses de se déplacer à Ennezat, vu les festins que leur ont préparé mes camarades à l’issue des rencontres. Dans une équipe de tennis amateur comme la nôtre, quand l’ambiance est là, quand tout le monde joue avec le sourire, et même les joueurs qui ne jouent pas sont là pour encourager leurs copains, c’est un bonheur total. Le titre de champion est flatteur, mais très anecdotique pour moi. Ce que j’aime savoir, c’est que les adversaires ont passé un super moment au tennis club d’Ennezat.

Est-ce que vous pensez que le tennis est en danger ou pas du tout ? (Matchs trop longs, Padel, etc.)

J’ai peut-être la naïveté de croire que le tennis n’est pas en danger. Je ne pense pas que l’argent puisse détruire les tournois du Grand Chelem , les matchs en 5 sets, etc. On a voulu détruire la coupe Davis, et j’ai l’impression que les instances font machine arrière, on est en train de revenir à des formats comme avant. Je pense qu’il faut faire avec le temps, les générations. Je n’ai rein contre les différents formats qui existent, la formule UTS de Mouratoglou, les exhibitions du Moyen-Orient… Il faut réussir à toucher tous les publics. Mais rien ne m’enlèvera le plaisir de regarder un Grand Chelem pendant deux semaines en 5 sets. Concernant le Padel, j’adore ce sport, vraiment, mais le tennis doit apprendre à vivre avec lui, à cohabiter. Je connais beaucoup de joueurs qui font les deux, et ils prennent du plaisir dans les deux sports, sans en privilégier un plus que l’autre.

 

Qui est votre joueur préféré entre Federer, Nadal et Djokovic ? Peut-être que c’est un autre joueur ?

Hahaha ! J’ai toujours été toute ma vie dans la team Murray ! Jamais, mes amis du tennis ont compris cette passion que j’avais pour Murray. Alors oui, les 3 autres sont incroyables, mais j’aime mettre Andy à la même table. La résilience de Murray, avec la classe de Federer, la combativité de Rafa, et bien sûr le palmarès de Djokovic. Mais si vous me demandez juste entre Federer, Nadal et Djokovic, je vous réponds sans hésiter Nadal. Nadal, c’est mon modèle depuis que je suis petit, j’avais les mêmes débardeurs, les mêmes pantacourts, je ne ressemblais à rien mais peu importe. Rafa en 2005, c’était la folie !

 

Que peut-on vous souhaiter à court et moyen terme ?

À court terme, que je prenne toujours autant de plaisir à enseigner le tennis, de continuer à m’informer, à m’instruire, à comprendre son évolution technique, tactique, etc. À moyen terme, que les jeunes que nous formons au tennis club d’Ennezat avec mon éducateur Baptiste Mazaleyrat continue leurs progressions fulgurantes. On est un tout petit club, avec une petite école de tennis, mais nous avons quelques jeunes qui « matchent » bien, nous sommes trop fiers d’eux.