Elle est au club du Squash des Volcans depuis de longues années, en tant que joueuse, mais aussi secrétaire et en charge de la communication. Elle espère très fortement que le projet de nouvelle structure sportive soit rapidement validé. Et, que le squash soit beaucoup plus médiatisé, car elle le rappelle fort justement, il sera sport olympique en 2028 !
Sportivement, j’ai l’impression que tout va bien ?
Oui mon équipe jouait en Nationale 2, nous sommes redescendues en Régionale 1 l’année dernière, et cette année on s’est qualifiées pour les play-off en étant championnes de Ligue par équipe. Les play-off sont à Antibes mi-juin pour espérer remonter en Nationale 2, c’est un niveau plus costaud !
D’où viennent tous ces très bons résultats dans ce club du Squash des Volcans ?
Nous sommes tous très motivés, nous nous entraînons chaque semaine régulièrement. Nous avons une chance immense d’avoir Christophe Carrouget qui est un des meilleurs entraîneurs français, si ce n’est le meilleur. Il a été le coach de la numéro 1 française actuelle qui est Mélissa Alves.
Le club a vraiment senti « la patte Christophe Carrouget » ?
Oui, et dans toutes les différentes catégories d’âge. Il a une expérience très importante au niveau de l’enseignement et de l’encadrement. Il a son mot à dire également dans la formation des équipes, car il a une telle connaissance de tous les joueurs en France, qu’il sait qui mettre pour les rencontres. Il a un réseau exceptionnel dans le monde du squash, il fait résonner notre club à travers son nom ! Il a réussi à créer une émulation entre nous pour essayer de tirer le meilleur de tout le monde, et nous faire progresser dans tous les domaines, afin d’aller de plus en plus haut.
Il y a une nouvelle structure sportive en projet, où en est le dossier ?
Le dossier en est toujours au même point, par rapport aux informations précédentes que tu as pu avoir avec le club. Notre banque ancestrale qui est la Caisse d’Épargne dès le début a donné son feu vert ! Malgré une grosse subvention de la région, nous avons un problème de caution sur l’autre partie du prêt. Nous attendons encore, ils nous manquent pas grand-chose, on demande uniquement une dose supplémentaire de confiance. Nous sommes super actifs, ultra motivés, on sait que ça peut marcher ! Il y aura aussi des terrains de badminton, donc c’est une structure sportive primordiale pour le sport local. Nous sommes portés par l’ASPTT Clermont, avec ses 3600 licenciés, qui croient en notre projet. Ils pourront proposer des stages multisports avec squash et badminton, dès l’âge de 3 ans.
On imagine que cette nouvelle structure sportive changerait la vie du Squash des Volcans ?
Oui, mais pas que ! Nous ne sommes pas la seule association de squash sur Clermont-Ferrand, il y a un manque de terrains flagrant. La structure que nous comptons monter est pour faire rayonner la Ligue AURA, ce sera un véritable outil pour tous les clubs, mais c’est aussi un outil pour la fédération française de squash pour peut-être accueillir le pôle excellence ou le futur pôle France ! Également accueillir des compétitions qui rayonneraient au niveau international comme on a su le faire au HPark à l’époque avec les championnats de France de Nationale 1, avec les meilleurs joueurs du monde qui sont dans les équipes françaises, les Égyptiens, les Malaisiens, les Anglais, et bien d’autres.
Comment expliques-tu ce manque de cours de squash à Clermont-Ferrand ?
Je pense que les gens ne se donnent pas les moyens de connaître le squash, de communiquer. Aujourd’hui, on va à la facilité, on communique plus sur le padel. On doit communiquer sur le plaisir de jouer au squash, on n’a pas besoin d’avoir une technique hors pair pour s’amuser. De plus le squash coûte moins cher que les autres sports de raquette.
Comment peut-on médiatiser le squash encore plus ?
Déjà le squash sera en 2028 aux J.O de Los Angeles ! C’est le moment de faire connaître ce sport, qui est extrêmement présent chez nous. Aujourd’hui, il faut accepter de ne pas forcément aller à la facilité, et de s’ouvrir à autre chose. Si je compare le squash au padel, le padel c’est facile parce qu’il est retransmis sur canal +, le padel c’est facile parce que beaucoup de célébrités s’y mettent. Le squash est un sport plus exigeant, mais beaucoup plus spectaculaire. Quand on organise des évènements majeurs, il faut que la presse soit présente. C’est le cas de Clermont Sports qui partage souvent notre actualité, et La Montagne était venue pour les championnats de France, nous avions eu une très belle visibilité dans le journal sur plusieurs jours. En revanche, France 3 qui nous avait promis de venir, n’est pas venu, c’est regrettable, et sans nous prévenir. Il n’y a pas que le foot, le rugby ou le basket ! Le squash est un sport accessible à tout le monde.
Que peut-on te souhaiter, ainsi qu’au squash en général ?
À titre personnel, j’aimerais que nos 3 équipes féminines puissent accéder à l’échelon supérieur. Ensuite, au niveau de l’association, que toutes les banques s’engagent pour notre projet de nouvelle structure sportive, chose qu’a déjà fait la Caisse d’Épargne que je remercie. En ce qui concerne le squash français, qu’on se fasse mieux connaître et vivre les uns à côté des autres sans se cannibaliser, et pourquoi pas tous travailler ensemble concernant les sports de raquette, main dans la main.