Dimanche 11 mai, le stade Louis Darragon a reçu 2 matchs des quarts de finale de Fédérale 1. Si le Racing 92 ,’a fait qu’une bouchée de Narbonne (60-3), en revanche les Coyottes 94 ont dû s’employer pour éliminer une belle équipe du Stade Olympique Millavois (22-11). Réaction des principaux protagonistes de cette rencontre qui ont tous loué les excellentes conditions sportives, ici à Vichy, pour mettre en lumière le rugby féminin.
Coyottes 94. 22 / Stade Millavois 11
C’est un vrai match de phases finales qui a ouvert cet après-midi de rugby féminin où les joueuses de Villiers-sur-Marne se sont imposées grâce à une seconde période où leur banc a su faire la différence. Avant cela, les deux équipes se sont rendues coup pour coup en développant un rugby de qualité. Si la formation du Stade Millavois a longtemps mené au score, la puissance de leur adversaire a fait logiquement la différence.
Clothilde (Capitaine des Coyottes). « Nous avons eu la chance d’évoluer sur une superbe pelouse au sein d’un complexe sportif de grande qualité. Cela a été vraiment un match compliqué. En termes de gestion, je suis très fière de nous face à une équipe qui nous a posé vraiment des problèmes. On a réussi à mieux maîtriser notre rugby durant la seconde période avec des filles qui sont rentrées et qui ont apporté pas mal d’explosivité et d’agressivité. Nous sommes une équipe solide, et nous assumons nos choix. »
Yannis Tournier (Coach des Coyottes 94). « Nous sommes partis ce matin à 6h de la région Parisienne pour rejoindre Vichy et jouer ce match à 14h. Nous avons affronté une très belle équipe de Millau, costaud devant avec des profils différents. Mais nous nous étions bien préparées à se dire que cela serait dur et que nous allions nous récompenser à la fin. Nous avons su rester calme pour progressivement mettre en place notre jeu. Je suis très fier des filles qui ont été très exigeantes collectivement et individuellement pour remporter ce match et continuer l’aventure. Notre club continue de grandir avec des joueuses qui sont complètement « actrices » dans ce projet sportif et humain. Les filles s’investissent à fond malgré le travail, les études et tout le quotidien à gérer. Ce groupe s’aime avant tout et a envie d’avancer ensemble. »
Staff du Stade Olympique Millavois. « On entame bien le match en marquant rapidement, en jouant dans le dos. Après, nous avons peiné à nous adapter défensivement. Elles ont resserré le jeu, en faisant pas mal de pick and go et de mauls que nous n’avons pas su contrer. On a manqué un peu de stratégie même si notre jeu était en place, je trouve. Nous sommes en construction et nous prenons plaisir à jouer au rugby.
Racing 92. 60 / RC Narbonne 3
Comme le score l’indique, il n’y a pas eu véritablement de match lors de ce deuxième quart de finale. Courageuses, les Narbonnaises qui auraient mérité de se récompenser, n’ont pu endiguer les assauts de la formation du Racing 92, taillée pour évoluer le plus rapidement possible au plus haut niveau du rugby féminin.
Marion Novello (Capitaine Racing 92). « Nous avions beaucoup travaillé sur le jeu de Narbonne qui est une très bonne équipe. On savait que cela allait être très rude, mais, rapidement on a mis notre jeu en place. Nous nous sommes montrées sérieuses et appliquées pour l’emporter et ne pas concéder d’essai. Maintenant, place à la demi-finale dans 15 jours contre Nice. »
Alexandre Gaud (Coach Racing 92). « C’est un match presque parfait pour nous face à cette équipe de Narbonne qui joue principalement devant. L’idée était d’éteindre leurs ambitions rapidement, et c’est ce que nous avons réalisé. On avait beaucoup travaillé les ballons de récupération pour bien les exploiter. L’objectif est d’aller très rapidement en Élite 1. Nous sommes là depuis 2 ans. Il faut donc que nous accédions à l’Élite 2 dès cette année pour atteindre le plus haut niveau du rugby féminin rapidement. »
Nans Barnils (Coach Narbonne). « Aujourd’hui il n’y a pas photo, cela va plus vite, tape plus fort. Le Racing est vraiment une très belle équipe qui est à mon avis la meilleure de ce championnat. Le score est très lourd. J’aurais aimé que l’on résiste un peu plus et que l’on se récompense aussi. On a vu quand on tenait le ballon que nous arrivions à les perturber. Cela n’enlève en rien à la belle saison que nous avons réalisé. On connaît nos points forts et nos points faibles. Nous allons continuer à travailler pour faire vivre ce rugby féminin sur notre territoire et continuer à prendre du plaisir. Notre groupe est extraordinaire et ne lâche rien. »