Il est le directeur du Tour de France depuis 2007, et l’Auvergne est une région qu’il aime beaucoup. Lundi 12 mai, il est venu pour reconnaître le parcours de l’étape du 14 juillet, Ennezat / Le Mont-Dore Puy de Sancy, en compagnie des élus notamment du Président du conseil départemental Lionel Chauvin. La presse y était conviée, d’ailleurs Clermont Sports remercie Antoine Lafond et Maxime Sécalot (en photo dans l’article) pour leur implication.
Christian, quelle est votre impression pour ce J-63 ?
C’est toujours impressionnant et formidable d’une certaine manière, de voir tous ces élus, notamment le maire d’Ennezat et celui du Mont-Dore, ainsi que les élus du département, et bien sûr le président du conseil départemental. Le paysage est magnifique, même si aujourd’hui la vue est un peu limitée. De la neige au 12 mai, nous garantit sans doute de la chaleur au 14 juillet.
Le Tour de France est synonyme de ferveur et d’enthousiasme ?
Dans le Massif Central, en Auvergne, partout dans le département du Puy-de-Dôme, il y a toujours cet enthousiasme ! Le terrain est formidable, le paysage est splendide, ça monte ça descend, ça tourne à droite ça tourne à gauche, il y a vraiment tout ce qu’il faut pour des étapes de qualité. L’an dernier, la plus belle étape était celle du Lioran dans le Cantal, donc rêvons que l’histoire se reproduise et qu’on ait une bagarre magnifique sur toutes les ascensions du Puy-de-Dôme, le 14 juillet jour de fête nationale et à la veille de la première journée de repos. C’est dire que les favoris du Tour de France donneront tout. Pour conclure, le Tour de France c’est 3500 kilomètres de sourire, c’est une grande fierté pour les Français.
Vous gâtez l’Auvergne, avec toutes ces courses ? (Tour de France hommes et femmes, Paris-Nice)
Et si c’était l’ Auvergne qui nous gâtait, nous, organisateurs de compétitions cyclistes. Je crois que ça aussi, ce n’est pas qu’une histoire d’entente avec les élus, on vient parce que c’est beau, c’est sélectif, c’est sportivement probant. Concernant cette étape du 14 juillet, on peut vraiment s’attendre à de multiples attaques, car il y a huit ascensions répertoriées dont sept de 2ème catégorie, et il y a beaucoup d’autres montées. Les favoris vont vouloir attaquer et les baroudeurs de la montagne, vont aussi tenter quelque chose. Ce sera une grande étape sans nul doute !
Que pensez-vous de la domination de Tadej Pogaçar en ce début 2025 ?
On va voir sur le Tour de France, nous n’y sommes pas encore. En fait, sur ces deux dernières années, ce sont les chutes du printemps qui ont fait la différence, à savoir il y a deux ans, la victoire de Vingegaard contre Pogaçar qui s’était cassé le poignet dans Liège-Bastogne-Liège, qui n’avait pas toute son aisance dans les descentes. L’an passé, dans le département voisin du Cantal, j’ai cru à la théorie de la bascule quand Vingegaard a gagné au Lioran, mais il avait tellement souffert, il avait été tellement blessé qu’il avait atteint son objectif d’une certaine manière. J’espère qu’il n’y aura pas d’autres chutes, car Evenepoel et Vingegaard sont déjà tombés cette année, c’est important pour le suspense.
Est-ce que vous pensez déjà à l’organisation du prochain Tour de France ?
Nous travaillons toujours sur trois éditions successives, pour le parcours, voire plus même, on voit des élus, des collectivités pour 2030, 2031, 2032 pour le grand départ du Tour.
Quand, une victoire française au général, Lenny Martinez, Paul Seixas, c’est une question qu’on vous pose souvent ?
Je fais la même réponse depuis un an, ce sera une Française, Pauline Ferrand-Prévot ! Nous sommes entre deux générations, ce qu’on voit avec Lenny Martinez cette année, c’est qu’il est constant au plus haut niveau. On l’a vu gagner sur Paris-Nice, au Tour de Romandie, 4ème de la Flèche Wallonne, mais j’avoue que s’il vise un maillot à pois et une voire plusieurs victoires d’étapes et pourquoi pas celle du 14 juillet il a plus que sa chance.
Crédit photo : Maxime Sécalot