Originaire de l’Aveyron, la native de Rodez, étudiante en Master management du sport, passée par le Stade Olympique Millavois, connaît une très belle ascension au sein de l’ASM Rugby Féminin où elle enchaîne des prestations plus que convaincantes.
Lauren, pouvez-vous nous décrire votre parcours rugbystique avant de rejoindre les monts d’Auvergne ?
C’est seulement ma troisième année de rugby. J’ai fait de l’heptathlon pendant 12 ans à un haut niveau en participant à plusieurs championnats de France. Mes coachs d’athlétisme m’ont conseillé d’aller essayer le rugby, car ils jugeaient que j’avais les compétences physiques et techniques. Le résultat a été concluant et j’ai donc décidé de m’inscrire à Rodez avant de signer au Stade Olympique Millavois.
Ce club de Millau auquel vous êtes très attachée, d’où viennent aussi Marie Kill et Hortense Raynal, qu’a-t-il donc de si singulier ?
Ce club m’a beaucoup apporté, c’est vraiment mon club de cœur, même si je n’y suis restée qu’une année. Il y a des valeurs très fortes dans ce club, porté par toute une ville. Tout le monde est très investi pour son bon fonctionnement. Je remercie les éducateurs qui m’ont donné l’envie de progresser.
« Je m’épanouis fortement »
La transition jusqu’à l’ASM Rugby Féminin, où vous pouvez couvrir différents postes s’est déroulée facilement ?
J’ai entendu parler de l’ASM Romagnat par Marie Kill avec qui j’ai joué à Millau. En fin de saison dernière, Fabrice (Ribeyrolles) est venu me voir pour me proposer de les rejoindre dans cette belle aventure. Comme je cherchais un master pour mes études, toutes les planètes s’alignaient. Côté poste spécifique, Vincent (Fargeas) me fait travailler sur celui de seconde ligne que j’apprécie. Pour moi, tout s’enchaîne parfaitement. Je ne regrette pas mon choix, ce club est super, il y a pas mal d’entraide ici. Toutes les conditions sont réunies pour progresser, et je m’y épanouis fortement.
Vous passez en 3 ans de la fédérale 1 au plus haut niveau du rugby féminin. Une sacrée performance à 21 ans seulement ?
Oui, c’est vrai que tout est allé très vite. J’ai la chance d’avoir une bonne condition physique, ce qui me permet de vite me mettre au diapason. Je sais qu’il faut que j’améliore ma technique car je n’ai que 3 années de rugby derrière moi. En fédérale 1 à Millau, j’étais un peu au-dessus, tout humblement, des autres filles, ce qui m’a permis de m’acclimater au championnat réserve Élite 1. Le top 10, lui, est une autre étape à franchir pour s’y ancrer, c’est pour cela que je travaille fort.
« Clermont est une ville à taille humaine que j’apprécie »
Vous faites partie du groupe qui s’est incliné à Blagnac de peu (10-13). Comment cela s’est déroulé pour vous face à une équipe regorgeant d’internationales ?
Je suis rentrée assez tôt à la place de Morganne Shelford à la 55ème minute en seconde ligne. Je ne pensais pas rentrer aussi rapidement. Les filles étaient bien dans le match en menant 10 à 3 à la pause. Par la suite, cela a été plus compliqué. Nous avons pas mal défendu. J’appréhendais un peu face au banc adverse, mais bon, c’est du rugby et il a fallu y aller. Je me suis régalée, je suis contente de ce que j’ai pu produire. Les filles m’ont fait confiance et on a même pris l’ascendant en mêlée.
Pour conclure, vous avez eu le temps de faire mieux connaissance de Clermont-Ferrand et de son environnement ?
Hormis le climat auquel je m’habitue et les difficultés pour circuler, j’apprécie bien cette ville de Clermont-Ferrand qui est à taille humaine. En très peu de temps, nous pouvons effectuer de superbes randonnées. Je suis déjà allé dans la chaîne des Puys et dans le massif du Sancy, deux superbes coins. Entre ma passion pour la nature, celle pour la cuisine, ce territoire m’offre de belles opportunités pour me garder du temps pour moi, dans un emploi du temps bien occupé par le rugby et les études.
Crédit photo : @.a.z.o.n.a