De retour des 24h du Mans Moto avec la première place avec son équipe en Superstock, Johan Nigon est de retour dans le bassin Riomois. Après un hiver de préparation et une signature en novembre, le pilote revient sur son début de contrat avec Honda-Motos pour Clermont Sports.
« Ça fait des années que je demande à aller chez eux »
Une rencontre, le contrat déjà posé sur la table, une signature rapide. Fin 2024, son engagement chez No Limits Motor Team prend fin, pour rejoindre Honda National-Moto. Quatre années que le pilote voulait rejoindre une des meilleures équipes de la grille. Tout l’a conforté dans cette idée, puisque l’écurie coche toutes les cases de ce que le pilote recherche. Il commence la première course de la saison sur l’un des circuits mythiques du monde, Le Mans. Aussi mythique que son circuit, leur victoire lors des 24h du Mans Moto a donné le ton de la saison dans sa nouvelle équipe.
« Je me sens libéré, libéré parce ça y est, la course, la première course est passée avec eux. »
Aux côtés de Valentin Suchet et Guillaume Raymond, Johan Nigon trouve sa place. La cohésion d’équipe, c’est ce qui a frappé le Riomois. Avant d’être coéquipiers, les trois hommes étaient concurrents. Pourtant, l’entente était présente en dehors des courses, et le lien s’est renforcé en ce début de saison. Une fois chaque séance d’essais terminée, les pilotes partagent leur ressenti sur la moto, importance capitale pour le bon fonctionnement de l’équipe. Grâce à cette cohésion et cette bonne entente, Johan trouve rapidement ses marques, et la team prend la première place de cette course mythique, en Superstock.
« C’est ce qui allait prendre le dessus, c’est le mental »
Pas de préparateur physique ni mental, Johan Nigon se prépare seul. Une aide des kinés pour la respiration, mais pour préparer une course, le pilote préfère s’éclipser dans les montagnes auvergnates, pour faire du ski ou grimper le Puy-de-Dôme. Cardio ou mental, la région lui permet de se préparer dans de bonnes conditions. Après les 24h du Mans, direction les 8h de Spa en Belgique, le 6 et 7 juin prochain.
« Il faut rester tout le temps positif dans la moto. C’est ce qui fait aussi la différence. »
Pour espérer une victoire, tout rentre en jeu lors d’une course d’endurance. L’équipe travaille dans le calme, même lors des chutes. Performer, c’est aussi communiquer. Johan Nigon souligne que la principale qualité est de pouvoir échanger sur les performances de la moto, mais aussi sur les erreurs commises lors des séances. Après chacune, un débrief est obligatoire avec son ingénieur. Le pilote apprécie ces moments, qu’il qualifie sans pression, et évidemment, bénéfiques pour le reste de la saison.
« J’ai rêvé de faire ça et aujourd’hui, je vis de ma passion »
Le soutien pour faire partie des pilotes professionnels est primordial. En grande majorité soutenu par sa famille et sa conjointe Romane Sarron, mais aussi par Honda France et ses fans, Johan sait la chance qu’il a de pouvoir aujourd’hui vivre de sa passion. Transmise par son père, le pilote ne cesse de grandir et d’évoluer dans le monde de la moto. Multiple vainqueur des plus grandes courses comme les 24h du Mans, de Spa ou de Barcelone, mais aussi le Bol d’Or, le champion ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. L’objectif ? La Coupe du Monde.
« Ça m’embêtait de partir, mais c’est comme ça. Ça fait partie des choix de ma carrière. J’ai 30 ans. Je veux réussir. Je veux quelque chose au bout. »
Chaque saison, Johan Nigon continue d’animer son goût de la performance et du travail. Il le sait, être pilote professionnel demande des sacrifices et de la rigueur. Avec du recul, la maturité a pris le dessus, et dorénavant, rien n’effraie le Riomois, qui connaît les enjeux de son métier. À travers sa passion est né FP Racing Track, son entreprise de location de moto pour rouler sur les circuits. Une passion qui perdurera même après l’arrêt de sa carrière.
« Depuis tout petit que je rêve de ça. Chaque année je bosse pour ça, t’as des moments de doute, t’as plein de choses qui se passent dans ta vie tu sais pas, mais voilà, mon papa je veux le remercier, ça me servira pour plus tard pour ma société, justement quand j’arrêterai ma carrière. »