À seulement 28 ans, Benjamin Mondière a déjà huit années d’expérience en tant que copilote, écumant les rallyes en France comme à l’étranger. D’abord motard, il a su transposer sa passion pour la vitesse à l’automobile. Il partage son expérience de l’édition 2025 du Maroc Historic Rally, une épreuve particulièrement atypique qu’il connaît bien, car elle avait déjà marqué sa carrière en 2022.
« Le rôle du copilote est trop souvent minimisé, mais pourtant primordial. Pas de copilote, pas de rallye »
Le rôle du copilote n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire. Préparer ses notes en amont, analyser le tracé, consulter les notes de l’année passée… Rien ne peut être laissé au hasard. Benjamin connaît les enjeux de son investissement et de son organisation auprès des pilotes qu’il accompagne. Il souligne l’importance de la rigueur et de l’anticipation, peu importe le niveau de course.
« Dire à un pilote d’accélérer et d’aller à fond partout bêtement, ça tout le monde sait faire… mais le résultat n’est pas souvent glorieux et les fautes nombreuses. Par contre, savoir gérer un pilote, le canaliser, lui faire terminer des rallyes sans erreurs, sans sortie de route et en sauvegardant la mécanique, ça c’est autre chose, un autre exercice. »
Appelé en urgence pour la première fois en 2022 sur le Maroc Historic Rally, il arrive sur place quelques minutes avant le départ, il a accompagné Nicolas Bernardi, avec des notes toutes faites et une voiture inconnue. Pourtant, cela ne les a pas empêchés de finir meilleurs performeurs avec le maximum de meilleurs temps sur l’épreuve. La communication entre le pilote et le copilote est primordiale pour performer, mais aussi pour créer des souvenirs incroyables.
« Ce genre d’épreuve avec des voitures historiques, il y a des compromis à faire, il faut penser à préserver la mécanique avant tout, c’est primordial ! »
Pour la deuxième fois de sa carrière cette année, Benjamin se rend de nouveau sur la piste marocaine, cette fois-ci aux côtés de César Vandewoestyne, un jeune pilote de rallye, qui a effectué son premier rallye du Maroc et son troisième rallye seulement. La mission de Benjamin était d’autant plus cruciale. Il s’agissait non seulement de guider César sur des pistes exigeantes et inconnues, mais aussi de lui transmettre l’expérience nécessaire pour gérer l’effort, la mécanique et la pression. À la hauteur de sa réputation, le Maroc Historic Rally organisé par Yves Loubet a donné du spectacle.
« Nous avions un jump d’annoncé dans les notes pour traverser une petite route entre deux pistes. Nous avons pourtant assuré et ralenti, mais à notre grande surprise, nous avons quand même fait un gros saut », Benjamin se souvient « c’était beau ! »
Ces anecdotes influencent l’attrait du copilote pour ce genre d’épreuves. Benjamin insiste sur l’expérience unique qu’est le Maroc Historic Rally. De passionné d’automobile à pilote amateur ou expérimenté, les paysages et l’accueil du pays mettent tout le monde d’accord. Après cette course, Benjamin sera sur un rallye plus local, organisé les 28 et 29 mai prochain à Saint-Rémy-sur-Durolle. Un métier prenant, mais qui ne fait que confirmer la passion du jeune copilote. Toujours à la recherche de challenges, il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
« Comme dans plein d’autres métiers ou d’autres passions, il suffit de trouver un bon compromis et un bon équilibre. »
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