Malgré une passion pour le karting qui a émergé un peu tardivement, David Chassagne, aujourd’hui âgé de 28 ans, n’a jamais laissé planer le doute sur son parcours. Clermont Sports a rencontré ce pilote amateur déterminé, qui a su passer du statut de débutant à celui d’expert sans jamais céder à la peur du baquet.

 

« Tout a débuté par de petits stages de karting loisir à Bourg-Lastic, et c’est là qu’a véritablement émergé ma passion pour ce sport. »

David avait déjà 11 ans quand il a commencé le karting sur la piste proche de chez lui, à Bourg-Lastic. Un commencement tardif selon ses dires, qui ne l’a pas découragé pour autant. Avec le soutien indéfectible de Stéphane et Patrick Mauget, le pilote s’est rapidement investi dans la préparation des compétitions. De la ligne de départ de courses plus modestes, son talent l’a mené jusqu’au mythique circuit du Mans, où ses compétences lui ont valu plusieurs podiums au prestigieux 24h du Mans Karting avec Le Faucheur Racing Team et Dynamik’art.

« De belles rencontres, de vraies amitiés, et des voyages à travers la France : voilà ce que cette expérience apporte. »

Une saison longue, même en amateur. De février à mi-décembre, les pilotes courent sur toute la France. David Chassagne, enseignant en activité physique adaptée, doit jongler entre son travail et sa passion. Pour ne rien perdre de son pilotage, le pilote est équipé d’un simulateur directement chez lui. Il s’entraîne donc quotidiennement sur des jeux de simulation, toujours au plus proche de la réalité pour retrouver les sensations de la piste.

« Il y a environ quatre ans, une équipe m’a repéré lors d’une course et m’a proposé de la rejoindre. »

Toutes ces expériences cumulées ont propulsé le pilote au sein d’Esoteam dirigée par Sylvain Audibert, une écurie de course de premier plan, classée 4e sur 616 équipes au championnat de France de Sodi World Series (SWS). En plus de s’imposer en France, à l’international, l’équipe est 16e du classement sur 2133. Courir avec une telle équipe est un enjeu majeur pour David. Grâce à cette équipe, il a désormais l’opportunité de s’aligner sur les plus grands circuits de France et d’Europe, en parallèle de sa carrière individuelle.

« Pour moi cette année, le plus important, c’est de viser la qualification à la finale mondiale. »

Accompagné de sept pilotes, David Chassagne poursuit un objectif clair : la finale mondiale du SWS. La concurrence est féroce, il faut figurer dans le top 5 sur 1210 équipes françaises, mais leurs performances actuelles laissent entrevoir une qualification bien réelle. David met d’ailleurs en lumière le rôle crucial de Sylvain Audibert dans l’essor d’Esoteam.

« Sur les courses individuelles, c’est moi qui finance mes propres courses. »

Les week-ends de course sont coûteux : hôtels, trains, covoiturage, inscriptions… la liste des dépenses est longue. David finance personnellement ses participations lorsqu’il court en individuel. Le manque de moyens financiers demeure le principal obstacle pour passer du statut d’amateur à celui de professionnel. Heureusement, lors des courses en équipe, Esoteam prend en charge ses frais, ce qui lui permet de concourir sans cette pression financière. À savoir que le prix d’une inscription peut varier entre 60 et 3200 euros selon la course.

« Tout le monde a les mêmes karts, puisque c’est la piste qui nous les loue. Donc tout le monde a les mêmes chances. »

Un avantage de taille : pas de kart attitré à financer. La piste loue directement les machines aux participants, garantissant une stricte égalité entre tous. Dans ce sport, l’humilité est reine : si tous les pilotes disposent du même équipement, c’est leur performance pure, leur capacité d’adaptation et leur style de pilotage qui font la différence. C’est précisément là que David excelle, se décrivant comme un pilote à la fois « agressif et propre », toujours dans les règles de l’art.