L’excellente philosophie de jeu de Guillaume Vizade porte ses fruits puisque cette année, la JAVCM peut sérieusement envisager de se m…L’excellente philosophie de jeu de Guillaume Vizade porte ses fruits puisque cette année, la JAVCM peut sérieusement envisager de se mêler à la montée en Pro A. **

Qui êtes-vous ? Votre parcours personnel et sportif ?

Je m’appelle Guillaume Vizade, j’ai 35 ans et je suis marié. J’ai commencé le basket à onze ans, je suis né et j’ai grandi dans un petit village qui s’appelle Yronde-et-Buron à côté de Vic-le-Comte, je suis arrivé dans le milieu du basketball de manière un petit peu fortuite puisque j’ai un ami qui jouait au basket que j’ai connu au catéchisme. Une année, ils leur manquaient un joueur, et il m’a proposé. Depuis, j’ai toujours été licencié au basketball.

J’ai connu deux clubs en tant que joueur, d’abord Vic-le-Comte, et ensuite le Stade Clermontois. Ensuite je suis revenu à Vic-le-Comte. En parallèle de cela, j’ai commencé à entraîner à Vic-le-Comte dès que j’ai eu dix-huit ans en même temps que le début de mes études. J’ai fait un master en histoire et en paralèlle un master en management du sport. Au fil du temps, j’ai commencé à entraîner contre rémunération, puis j’ai passé mes diplômes d’entraîneur, brevet d’État premier degré et deuxième degré. À l’obtention du brevet d’État deuxième degré, je suis parti à Challes-les-Eaux avec un autre clermontois aujourd’hui coach en Ligue féminine, Rachid Meziane. Nous avons co-entraîné le centre de formation et au bout d’un an, il y a eu un poste qui s’est ouvert au centre de formation du Stade Clermontois. Je suis devenu l’assistant de Régis Racine pendant trois années. Ensuite j’ai un peu changé de direction car j’ai commencé à intervenir comme consultant en management, j’ai également donné des cours à l’école de commerce et à l’université. J’ai repris un autre club, le Clermont Basket, nous sommes montés en Nationale 2 avec uniquement des amateurs, d’ailleurs nous étions le seul club de France avec 100% d’amateurs. Nous avons réussi à nous maintenir en Nationale 2 l’année suivante. Ensuite, je suis arrivé à Vichy, le club était en difficulté, les dirigeants ont fait le choix de me proposer l’équipe, ce que j’ai accepté. Nous avons réussi à nous maintenir malgré les difficultés et on a prolongé l’aventure cette année. Voilà donc ce qui m’amène ici aujourd’hui.

Vic-le-Comte, c’était une belle équipe n’est-ce pas ?

Oui, l’équipe était en Nationale 3 à l’époque où il y avait aussi une Nationale 4 donc en clair c’était l’équivalent de la Nationale 2 d’aujourd’hui.

C’est surprenant de voir un tel niveau dans une petite ville comme ça !

Il y avait deux raisons à cela, les dirigeants étaient très motivés par le projet, et nous étions soutenus par la Banque de France et Géant Casino pendant plusieurs années.

Quelle est votre philosophie en tant qu’entraîneur ?

Mon idée principale, c’est que les gens qui jouent pour nous aient confiance, qu’ils aient de la passion dans ce qu’ils font, qu’ils aient le désir de bien jouer, de s’améliorer et d’être en cohérence avec ce qu’ils sont. La pierre fondatrice à cela, c’est d’aller vers l’autre, de comprendre comment les joueurs fonctionnent, qui ils sont, et de les attirer dans notre fonctionnement. C’est aussi leur laisser une place pour avoir de l’autonomie et des responsabilités. Si je veux qu’un joueur soit capable de prendre le dernier tir et de prendre de grosses responsabilités, j’ai besoin qu’il soit capable de prendre sa place et de l’assumer. C’est parfois un peu complexe dans les groupes car soit on le fait de manière factice, c’est-à-dire que c’est moi qui décide de la hiérarchie, soit on le co-construit et pour cela, il faut aller vers les joueurs et développer l’intelligence collective. Cela prend du temps et on n’a pas forcément des résultats immédiats, mais à moyen terme, on a un groupe qui existe et qui a une identité. On essaye de faire vivre cette identité au quotidien et je pense que les joueurs ont bien pris et assumé leurs places.

Comment avez-vous vécu la saison dernière et notamment le challenge du maintien ?

C’est toujours des moments très particuliers parce que nous étions dans un moment où il y a de l’urgence mais c’est aussi le rôle d’entraîneur d’apporter de la sérénité et de la confiance à l’équipe. On doit reconstruire cela. Donc d’un côté, on pousse les garçons, et de l’autre côté, il faut les responsabiliser, les rendre autonomes sur le terrain. C’est quelque chose de complexe à gérer parce qu’il y a beaucoup d’attentes de la part de tous les acteurs, les partenaires, les gens qui travaillent au club au quotidien, parce qu’une descente peut mettre en péril leur activité. Heureusement tout cela s’est bien terminé grâce à l’implication des joueurs et notamment ceux qui sont encore avec nous aujourd’hui. Ils ont eu un rôle prépondérant dans le fait de tenir l’équipe, de tenir les joueurs étrangers, que personne ne soit dans des problématiques individuelles. Que tout le monde pense à cet objectif commun, d’être sensibilisé sur les efforts à faire jusqu’à la fin du championnat, alors qu’il y avait un paquet d’équipes qui ne jouaient plus grand-chose. Il a fallu maintenir l’équipe sous pression, et il y a eu une excellente réponse du groupe, car ils m’ont donné leur confiance parce qu’il fallait qu’ils se jettent avec moi dans cette aventure.

Est-ce que les objectifs de cette année sont remplis ?

Partiellement. Le premier objectif est d’assurer le maintien, c’est l’objectif minimum et c’est celui de toutes les équipes. Compte tenu de la phase difficile qu’on a eu, on était loin de l’objectif play-off, aujourd’hui on peut encore rêver, espérer, avoir cet objectif en ligne de mire. Un des premiers véritables tests vis-à-vis de cet objectif c’est de gagner le match contre Évreux (victoire 92-89, NDLR).

1521558001_media Cette année, vous faites une belle saison mais un peu irrégulière, avec des séries de victoires et de défaites. Comment expliquez-vous ce phénomène des séries ?

Déjà, une des particularités de ce championnat c’est qu’il a toujours une tendance à se resserrer, c’est-à-dire qu’il y a très peu d’écarts de points à la fin des matchs. Cela multiplie le nombre de matchs avec des scénarios à un, deux ou trois paniers d’écart maximum. Sur cette période de huit défaites, il y a eu trois matchs perdus après prolongation, et trois matchs perdus au dernier moment. Il y a eu aussi deux mauvais matchs. Dans ces moments difficiles, il faut que les joueurs aient un cadre serein et que le projet collectif reste cohérent. Le fait de perdre de peu à aussi conforter la confiance qu’ont les joueurs dans notre manière de fonctionner. On a quand même réglé certaines choses, mais on n’a pas tout changé. Le fait d’avoir gardé ce cadre nous a permis de retrouver de la confiance. Ce bon match à la maison contre Denain et l’excellent match à l’extérieur contre Nantes ont rebasculé les garçons dans le positif.

C’est peut-être un mal pour un bien finalement, car ce genre de moment resserre les liens dans une équipe et toutes les victoires qui ont suivi démarrent peut-être de là ?

Oui bien sûr, seulement si on arrive à maintenir l’équipe soudée dans un moment difficile. Parce que c’est quand même un moment où on reste fragile. Chaque semaine, on a un match sur lequel la compétition livre un verdict. L’accumulation pèse sur les têtes mais l’environnement est très bon, et tout le monde est resté dans une forme concrète de solidarité en gardant confiance. Les garçons ont bien utilisé cette confiance.

Quel fut votre discours dans les vestiaires après ces six matchs perdus de très peu ?

Quand on n’est pas loin, il y a une multitude de détails que l’on n’a pas à gérer. Cela prouve que le cadre est bon mais que la victoire se trouve dans notre capacité à augmenter notre niveau d’exigence, et à régler certains détails. On travaille aussi sur certaines lacunes techniques, car certains joueurs ont besoin de progresser sur les fondamentaux. Pour cela, on utilise deux méthodes, l’entraînement individuel et la transmission de savoir, car nous avons des joueurs avec plus d’expérience. Tout cela on essaye de le garder pour renforcer les liens entre les joueurs.

Comment cela se traduit-il à l’entraînement ?

On a une philosophie de jeu qui demande beaucoup d’investissement aux joueurs sur le plan offensif. On propose beaucoup de jeu, on est la deuxième attaque du championnat. On est dans les cinq premières équipes à l’évaluation collective. Sur le plan offensif, il y a une vraie volonté de partager la balle, de trouver le joueur seul mais en prenant ses responsabilités. Côté défense, nous sommes une équipe qui prend beaucoup de points mais qui dispute beaucoup de possessions. Si on prend le nombre de points encaissés par possession on est en réalité plutôt en milieu de tableau. On est fort sur les interceptions mais on a besoin de progresser sur les rebonds. Donc il faut trouver un bon équilibre entre une défense, qui va nous donner des munitions et une attaque qui va nous permettre de contrer les défenses adverses.

Quel est le quotidien d’un joueur de basketball ? Combien d’entraînements par jour ?

Cela dépend des moments. Par exemple, sur le dernier tiers de la saison, les organismes de certains joueurs sont fatigués. On essaye donc de composer les choses et de s’adapter. La veille du match, par exemple, nous ne faisons toujours qu’une séance d’entraînement où on récapitule tout ce qu’on a fait dans la semaine, les plans de jeux offensif et défensif. Le nombre de matchs qu’on peut jouer en une semaine ou en dix jours est aussi à prendre en compte pour l’organisation des entraînements. Le plus important, c’est d’être performant lors de la compétition, donc on est obligé de réguler l’intensité de l’entraînement pour que les organismes soient disposés à jouer les jours de matchs. C’est parfois une contrainte. Dans les périodes où nous sommes sur un travail de fond c’est généralement deux entraînements et une séance de kiné par jour.

Comment fonctionne la Pro B ? 

Le premier monte directement. Il y a également des play-offs du deuxième au neuvième. Le vainqueur des play-offs monte. On a donc encore un coup à jouer ! Il y a une particularité, c’est qu’il y a une deuxième compétition qu’on appelle la Leaders Cup qui garantit au vainqueur une place en play-offs. Pour l’instant on est quatre équipes ex-aequo à se disputer une place en play-offs.

Si vous montez en Pro A, quelles seraient les premières décisions à prendre ?

On est très loin de cela. De plus, au basket, les contrats sont très courts et il faut savoir qu’il y a de gros écarts de niveau entre deux championnats. Il y a donc un important turnover et notamment chez les joueurs étrangers. En Pro B, on a le droit à quatre joueurs étrangers, alors qu’en Pro A les clubs ont le droit d’avoir jusqu’à six joueurs étrangers dans leurs effectifs, avec la possibilité d’avoir cinq américains. Si le club réussi à remonter, il y a aussi des changements structurels à prévoir, notamment sur le médical où il faut professionnaliser les choses et étoffer également le nombre de joueurs.

On voit qu’il y a beaucoup de joie dans le groupe. Ce doit être sympa d’entraîner des gars comme ça ? (On écoute les joueurs rirent ensemble pendant l’entraînement, NDLR).

Dans les moments positifs ou négatifs, peu importe, il faut toujours conserver la joie de venir à l’entraînement. Si au quotidien, il n’y a pas ce plaisir, il y a de la frustration. La bonne ambiance aide à passer vite à autre chose, et le groupe est sain pour cela. Mais la bonne ambiance n’empêche pas d’être exigeant. C’est ce qu’on essaye d’impulser avec Jonathan, mon assistant. À condition que tout le monde comprenne bien qu’il faut être capable de basculer dans le vif du sujet et d’être concentré. Je préfère avoir des gens concentrés sur des périodes courtes et d’avoir de la vie autour du groupe, plutôt que de faire des séances trop longues et qu’il n’y ait plus de plaisir à être ensemble. C’est un peu ma manière d’être et j’essaye de l’appliquer à ce club.

Qu’est-ce qu’il a manqué à Fos-sur-Mer pour gagner le match ?

Fos-sur-Mer est une très belle équipe, qui a un peu plus de profondeur de banc et d’intensité physique que nous. Ils étaient sur trois matchs compliqués. Ils sont passés de la deuxième à la cinquième place. Ils avaient à cœur de se racheter et ils ont démarré le match avec un très gros niveau d’intensité. Ils nous ont fait déjouer offensivement, on a eu des difficultés à trouver des solutions et le temps qu’on se remette dans le match, beaucoup de minutes s’étaient écoulées et Fos-sur-Mer avait pris confiance. On n’a jamais vraiment réussi à recoller au score. C’est un match qu’ils ont dominé.

1521558152_mediaVous allez affronter Évreux, comment préparez-vous ce match ? (Victoire 92-89)

Nous faisons beaucoup de préparation vidéo. C’est notamment le travail de mon assistant, qui scanne les cinq derniers matchs de nos prochains adversaires, et nous faisons des ratios de leurs actions. On essaie de repérer les systèmes de jeu sur lesquels ils sont les plus performants, et identifier ce qui pourrait nous poser le plus de problème vis-à-vis du profil de nos joueurs. On essaye donc de diminuer leurs forces et masquer certaines de nos faiblesses, c’est l’objectif de la vidéo et nous faisons la même chose que ce soit pour la partie offensive ou défensive. On regarde aussi leur défense, et on identifie les façons qu’on a de les attaquer et on adapte un peu nos mouvements. Nous avons trois plans, le premier, c’est la ligne directrice de notre équipe, c’est ce qu’on veut mettre en place contre n’importe quelle équipe, ce qu’on essaye d’imposer. Le deuxième, c’est le fait de s’adapter face à l’équipe adverse et le troisième, c’est de faire des choix vis-à-vis des joueurs. C’est comme ça qu’on fonctionne. Nous devons parfois faire des choix forts pour atténuer les individualités adverses. Évreux possède deux joueurs américains très dangereux, leur meneur et un ailier, et nous avons dû faire des choix en fonction de ces deux joueurs.

Qu’est-ce qu’il fait que les joueurs américains soient si forts ?

Le basketball est très structuré aux États-Unis. L’image de basket de rue est un peu fantasque, tout est très structuré chez eux, notamment à l’université. Surtout quand on se compare au continent américain, il faudrait comparer avec l’Europe en termes de densité de population et de nombre de pratiquants. Il faut le comparer à ce niveau-là. Ensuite, ils ont une culture qui est très développée sur l’individu, sur le talent individuel, sur la prise de responsabilité. Il faut savoir qu’en première division universitaire, il y a 300 équipes aux États-Unis, il y en a 300 en deuxième division et 300 autres en troisième division. Comme il y a plein d’équipes, il y a beaucoup de leaders, de joueurs de très haut niveau grâce à un niveau de compétition élevé. Quand les joueurs quittent le championnat universitaire à 21 ou 22 ans, ils sont vraiment aguerris, parce qu’ils ont joué dans une compétition où ils ont connu l’atmosphère du basketball professionnel avec des salles de 15 à 20 000 supporters. Des retransmissions à la télévision nationale, c’est parfois même plus regardé que la NBA. En mars, il y a aussi la March Madness (La Folie de Mars, NDLR), ce moment-là est considérable parce qu’en un mois la NCAA fait plus de revenus de télévision que toute l’année en NBA. Rendez-vous compte de l’impact du sport universitaire ! La NCAA c’est la plus grosse association sportive du monde en termes de revenus. Les équipes se déplacent en avion privé, il y a jusqu’à 10 millions de téléspectateurs qui regardent les matchs. C’est considérable, c’est parmi les évènements sportifs les plus regardés au monde, tous sports confondus. Quand un joueur évolue dans un environnement comme ça, il développe de la confiance. Un bon joueur à ce niveau-là peut aspirer à venir en Europe ou en Chine s’il ne perce pas en NBA. L’environnement américain est propice au développement du talent.

On peut donc dire que les joueurs qui évoluent en NBA sont très doués ? Kevin Durant, Russell Westbrook, Stephen Curry, LeBron James…

Ils sont extraordinaires. Ils ont des caractéristiques, des particularités hors normes, qui peuvent être physiques, comme LeBron James ou Russell Westbrook, ou techniques, comme Stephen Curry. En tout cas, il y a quelque chose de très particulier. Un joueur comme Kevin Durant a la particularité de faire 2,06 m et il joue comme un arrière, donc quand ce type de profil arrive, cela change la façon de voir le basket. Ces joueurs-là arrivent à changer la mentalité, la manière de voir ce sport. C’est aussi le cas avec Dirk Nowitzki, qui est un joueur de 2,13 m qui shoote. Une des évolutions du jeu, c’est l’évolution des profils des joueurs. En vingt ans, on est passé de joueurs restreints à des zones du terrain, à des joueurs à qui on offre plein d’espaces et plein de possibilités. La motricité des mecs de 2,10 m, 2,15 m s’est complétement accrue. La polyvalence des joueurs enrichie le basketball.

Nous avons aussi de très bons joueurs en Europe ?

Oui, de très bons ! D’ailleurs, quand on observe d’où viennent les joueurs NBA, il y a une partie qui vient du championnat universitaire, et il y a aussi de plus en plus de joueurs qui viennent d’Europe et d’Afrique. Dans les vingt dernières années, le jeu de la NBA a beaucoup évolué. Aujourd’hui, les équipes qui gagnent sont beaucoup sur la cohérence collective et la technique, que ce soit San Antonio, Golden State ou Boston, ce sont des équipes qui ont un vrai projet collectif. C’est en grande partie dû à l’apport de la culture de jeu européenne, qui vient bousculer la manière de fonctionner des équipes américaines. C’est vrai chez nous aussi, les américains ont amené des choses positives dans nos championnats. Aujourd’hui, on le voit, surtout en France, au niveau athlétique, au niveau de l’agressivité, on a des joueurs français qui peuvent réellement se mettre à ce niveau-là de compétition.

C’est le cas de Rudy Gobert qui fait une belle saison avec l’Utah !

C’est un joueur défensif dominant. Les joueurs français ont une image de joueurs un peu passifs et lui a une image d’un joueur qui provoque les choses, un joueur qui domine. C’était déjà le cas de Tony Parker, mais lui il a la double culture, il est franco-américain donc on pouvait dire que c’était son ADN américain. Rudy Gobert, c’est très intéressant de voir un joueur qui a cette mentalité dominante et qui veut dominer le jeu.

Quand on compare le basket américain au basket français, on remarque qu’il y a beaucoup de matchs à plus de 100 points aux États-Unis, chose plus rare en France. Quelle est la raison à cela ?

Il y a huit minutes de plus dans le jeu aux États-Unis. Avec huit minutes de plus en France, on aurait des scores égaux voire au-dessus des résultats américains. Si on prend Orléans, qui est une équipe qui évolue en Pro B, et qu’on regarde le nombre de points par possession, ce serait peut-être la meilleure attaque de la NBA.

À quoi est due cette différence de temps ?

C’est le mode de fonctionnement. Quarante-huit minutes c’est le format NBA depuis des années. C’est un format qui correspond à plein de choses, qui permet des périodes plus longues, des temps morts publicité en plus, des équipes plus profondes avec plus de joueurs et des plages télé un peu plus longues. Il y a beaucoup de raisons à tout cela.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter en tant qu’entraîneur ?

Que l’équipe joue bien et propose des choses où tout le monde prend du plaisir, les joueurs, les supporters, les dirigeants, les partenaires et le staff. Tout le monde s’investit beaucoup pour que cette équipe existe et pour moi, le symbole le plus fort, c’est de bien jouer, de proposer du jeu, d’avoir une équipe qui se passe la balle et qui a envie de réussir ensemble. C’est le plus gros souhait. Quand dans le contenu, on est fidèle à notre identité, quand les joueurs sont fidèles à ce qu’ils veulent mettre sur le terrain, on peut affronter n’importe qui. Le principal souhait, c’est celui-là, c’est le souhait du contenu. Il faut qu’il se matérialise aussi et c’est le fait d’être en course le plus longtemps possible pour aller chercher les play-offs. On a eu de la difficulté à revenir alors maintenant il faut qu’on s’accroche à cela.

  Crédits photos : Vincent Roche