Catherine (alias cathy), la directrice, revient sur ce sport qui a su conquérir le cœur des auvergnats…

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Cathy grosseteteQu’est-ce que le hockey mineur ?

Le hockey mineur, consiste à gérer les enfants de l’âge de trois ans à vingt ans, autrement dit de l’école de hockey jusqu’au moins de 20 ans.

Ça te prend énormément de temps ?

Oui beaucoup de temps, car je ne fais pas que ça. Je n’ai pas d’activité professionnelle salariée, je n’ai qu’une activité professionnelle bénévole, je m’occupe de beaucoup de choses comme par exemple les convocations de match, les organisations, les déplacements. J’entreprends également des actions pour faire rentrer de l’argent pour aider les familles lorsque l’on part en tournois.

Depuis 2011, nous participons, tous les deux ans, à l’International Pee-wee BSR, qui se déroule en deux tournois pour la catégorie d’âge des U13.Il y a le tournoi international de Québec et le tournoi international de Bernières. Ce dernier, ce n’est pas le même niveau que celui de Québec. Nous jouons contre des Américains, des Canadiens, des Slovaques.

Les enfants vivent un voyage en terre de hockey. Pendant dix jours, ils vivent dans des familles canadiennes et le soir après souper, ils prennent leur crosse et leurs patins et vont faire du hockey. On les emmène voir des matchs de NHL, on leur fait faire du chien de traîneau et de la motoneige.

Quels genres d’actions entreprends-tu ?

Les soirs de matchs, nous faisons le jeu du palet. J’organise un loto et une vente de textile.

Qu’est-ce que le jeu du palet ?

C’est le jeu du hockey ! C’est un jeu traditionnel. Les spectateurs achètent un palet où il y a un numéro dessus, à la fin du deuxième tiers temps, les spectateurs viennent au bord de la balustrade et jette leur palet sur la glace. Le premier lot est attribué à celui qui arrive le plus près du rond central, nous avons généralement quatre lots.

Peux-tu nous présenter toutes les catégories de jeunes ?

Tout d’abord, vous avez l’école de hockey, à partir de trois ans, mais c’est quand même petit. En tant que vice-présidente de la ligue AURA (la ligue Auvergne-Rhône-Alpes de hockey sur glace) on s’est rendu compte que lorsque l’on prenait des enfants dès l’âge de trois ans on les gardait au sein du club. Mais il est vrai que la maturité adéquate pour l’école de hockey, c’est à partir de 5 ans. Ils peuvent aussi faire seulement un passage à l’école de hockey pendant 6 mois, un an. On les équipe, on leur loue les casques et les patins et on leur apprend à patiner.

Les compétitions débutent à quel âge ?

Les compétitions commencent en U7, avec le plateau « faire plaisir ». Ce n’est pas une compétition, cela dure deux heures, plusieurs enfants issus de différents clubs font des petits matchs et des ateliers. Ensuite ils commencent à faire des plateaux en U8 et U9, et à partir de U10, U11 et U12, ils commencent à faire des matchs sur toute la patinoire où c’est essentiellement du développement. Ils ont un championnat mais les points ne comptent pas. Les compétitions débutent vraiment en U15, il y a un titre de champion de France U15.

On voit que tu es passionnée par le hockey.

Oui, ça fait plus de trente ans que je suis dedans, c’est important pour moi que les jeunes jouent en équipe senior et qu’ils ne fassent pas du banc, car il y a certaines équipes qui font venir des jeunes dans leur équipe senior, car le règlement veut qu’une équipe ait 10 joueurs plus 1 gardien français formé au club, et bien souvent pour ces clubs là, ce sont des joueurs qui restent sur le banc.

Comment fonctionne le sport étude ?

Avec le Lycée des Jeunes Talents, les sportifs seront libérés entre 14 heures et 15 heures le lundi, le mardi, le jeudi et le vendredi pour qu’ils aient le temps de se rendre sur leur structure respective. Le mardi, le mercredi et le jeudi après-midi, nous allons leur proposer des entraînements hors glace, pour travailler le maniement. Nous avons des plaques en plexiglas sur lesquelles on glisse comme sur la glace pour faire des parcours en maniement de palet. Ils ont besoin de faire de la préparation physique et ils ont quatre fois deux heures de glace par semaine. Mais au-delà du sport, il y a aussi les études et au Lycée des Jeunes Talents, les professeurs sont là au service du sportif pour l’aider s’il a des difficultés. Ils sont là pour refaire un cours, leur redonner des explications. Notre but, c’est qu’à la fin, ces jeunes décrochent un diplôme.

HCCA 2

Il y a un phénomène qui est à la fois une contrainte, mais aussi un avantage, c’est le fait qu’il n’y a pas de patinoire dans tous les quartiers comme au football et au rugby. La contrainte, c’est que nos jeunes joueurs dès qu’ils attaquent le championnat en U7, ils se déplacent tout de suite à Roanne, à Lyon, à Valence, à Avignon, à Grenoble en minibus. Et plus ils montent en âge plus ils multiplient ces déplacements plus ils peuvent jouer à la fois  le samedi et le dimanche s’ils font un double championnat. Bien évidemment cela demande une certaine gestion, pour rallier l’esprit d’équipe, la vie en collectivité et les   études mais c’est primordial. Ils apprennent très tôt à s’organiser, car ils n’ont pas le choix. Le moindre déplacement, c’est environ quatre heures de route. Tout cela ne peut bien fonctionner que grâce aux bénévoles, chaque équipe a des responsables, des parents bénévoles qui encadrent les enfants, qui conduisent les minibus, qui s’occupent d’eux dans les vestiaires et en dehors des vestiaires. Le club ne pourrait pas tourner sans tous ces responsables d’équipe, qui donnent de leur temps plusieurs fois par semaine et qui mettent leur famille entre parenthèses le week-end pour être avec ces enfants. C’est grâce à eux que tout cela fonctionne.

L’avenir des sangliers arvernes, tu le vois comment ?

Je souhaite avant tout que pleins de nos jeunes puissent jouer en équipe première. Depuis que le club va bien dans la politique sportive de la ligue et de la fédération, les jeunes progressent, on a de plus en plus de joueurs qui font des sélections nationales ou de zones et qui sont représentés sur des tournois à l’étranger. Dès que l’on voit qu’un de nos joueurs est sélectionné, nous sommes satisfaits. On se rend compte que le travail que nous faisons est récompensé, que ce soit au niveau de la formation ou au niveau des entraîneurs.

Les jeunes ont tout ce qu’il faut à Clermont-Ferrand, nous avons des classes avec des horaires aménagés, qui vont se transformer en une inscription au Lycée des Jeunes Talents au lycée d’Ambroise Brugière à Clermont-Ferrand. Ils ont également un sport étude, ils peuvent passer plusieurs baccalauréats, c’est une grande ville universitaire. Le but étant de créer un PES (Parcours d’Excellence Sportive), c’est un pôle de formation comme on peut le retrouver à Grenoble, à Rouen, ou au HC74.