Retour sur le magnifique parcours de Jan Soldan, un des nouveaux piliers des Sangliers Arvernes ! Bonjour Jan, un titre de champion de France pour votre première saison au sein du HCCA, vous ne pouviez rêver mieux ?
Bonjour ! Oui c’est vrai. Après une saison difficile à Limoges, je suis content d’avoir pu rejoindre cette équipe et gagner ce titre. Dans cette division j’avais déjà remporté la médaille de bronze avec Val Vanoise, et l’argent avec Cergy, du coup je suis très heureux de compléter ma collection avec la médaille d’or des Sangliers.
Selon vous, quel a été le petit plus qui vous a permis d’atteindre le but ultime ?
Dans la phase la plus importante des la saison, c’est-à-dire les play-offs, l’essentiel était de ne pas prendre beaucoup de buts.Toute l’équipe a joué groupé, soudé en défense devant notre gardien qui a fait une très belle saison. C’était clairement notre point fort. On aurait pu marqué plus de buts, mais notre défense a été assez performante pour gagner le titre. De plus, l’ambiance dans les vestiaires et sur la glace était très bonne, ça a joué une grande part dans notre succès.
Vous avez majoritairement joué avec Andrej Brejka, un duo solide qui a très bien fonctionné non ? Les Sangliers Arvernes ont obtenu le titre de meilleure défense du championnat, c’est particulièrement satisfaisant ?
Avec Andy, ça fonctionne bien parce qu’il est plus offensif et moi plus défensif. On se complète bien ! Et je vais me répéter mais les chiffres de notre défense sont aussi bons grâce à notre gardien. Sans Radovan, ça aurait été beaucoup plus difficile pour nous. Alors c’est sûr, c’est difficile de le remplacer mais je pense que notre nouveau gardien Maximilian Pajpach, a suffisamment d’expérience pour faire une belle saison aussi.
Dans l’idéal, souhaiteriez-vous continuer de jouer au côté d’Andrej la saison prochaine ?
Bien sûr, après avoir joué une saison avec Andy, on se comprend bien et on fait un bon duo. Cependant je suis capable de m’adapter et jouer avec n’importe quel autre défenseur, ça ne sera pas un problème. J’ai confiance en notre coach, je sais qu’il choisira des lignes efficaces.
Originaire de République Tchèque, vous entamez votre septième saison en France dès septembre, qu’est-ce-qui vous plait tant dans le championnat français ? Qu’attendez-vous de la saison prochaine, avez-vous des objectifs particuliers ?
J’aime voyager et découvrir différentes cultures. Même si j’adore mon pays, j’aime vivre en France et faire les deux choses que j’aime le plus : jouer et entrainer dans le hockey mineur. Depuis que je suis arrivé ici, j’ai vu le niveau du hockey français monter et se professionnaliser. C’est super. Je suis très content d’être à Clermont-Ferrand et de pouvoir transmettre un peu de mon expérience aux plus jeunes. J’apprends aussi beaucoup d’eux et des coachs avec lesquels je travaille. C’est une belle opportunité pour moi, car l’équipe première et le hockey mineur sont à de très bons niveaux. En ce qui concerne la saison prochaine, j’espère qu’on va bien s’intégrer en D1. Cela va être une saison difficile, comme pour toutes les équipes qui montent, mais je pense qu’on est capable d’être compétitifs. Mon objectif c’est les qualifications pour les play-offs.
D’ailleurs l’équipe 1 est composée de nombreux joueurs, pouvons-nous avoir votre avis là-dessus ?
J’aime vraiment le projet de l’équipe des Sangliers Arvernes. Sur la durée, ça peut être bénéfique pour le hockey à Clermont et en France. D’ailleurs, beaucoup d’équipes françaises sont concentrées seulement sur les séniors et ne prennent pas le risque d’intégrer les jeunes joueurs dans leurs équipes premières. Bien sûr, le chemin que prend Clermont est plus difficile et plus risqué, mais je suis sûr à 100% que dans le futur ça n’apportera que du positif. Vous pouvez le voir la saison dernière, les jeunes joueurs de notre équipe ont eu un rôle important dans notre victoire. Peu d’équipes peuvent dire la même chose.
Au cours des dernières années vous avez pas mal bougé, de Val Vanoise, à Courbevoie, puis Cergy en passant par Limoges. Qu’est-ce-qui vous a fait rester à Clermont-Ferrand pour une seconde année ?
C’est vrai que j’ai beaucoup bougé. Même si j’ai aimé toutes les villes pour lesquelles j’ai joué, je n’avais pas forcément de raison de rester. Ici, j’aime le projet du club, et je veux en faire partie. Et puis, je me sens bien ici, j’aime vraiment la ville et la région. Et je suis sûr que ma copine apprécie de ne pas déménager tous les ans (rire).
Pour finir, on vous connaît comme un joueur discret et constant. La force tranquille de l’équipe. Croyez-vous qu’il est nécessaire d’avoir des caractères de ce type, capable d’apaiser et de faire redescendre certaines tensions ou euphories afin de garder les pieds sur terre sans jamais trop s’emballer ?
C’est ma façon d’être. Sur la glace et dans la vie de tous les jours aussi. Face à une situation stressante, j’essaye de trouver une solution rapide au lieu de m’énerver. Dans un groupe, c’est bien d’avoir différentes personnalités. Je ne peux pas imaginer une équipe de 20 joueurs extravertis ou 20 introvertis. Il faut un équilibre.
Crédit photo : Yannicl Martin